PARIS (Reuters) – Le nombre de suppressions d’emplois au sein d’Alcatel-Lucent en France est ramené à 1.353 postes, contre 1.430 évoqués initialement, a déclaré jeudi une porte-parole de l’équipementier télécoms.
Le groupe en difficulté avait annoncé le 18 octobre un plan de restructuration qui se traduira par 5.490 réductions de postes au total dans le monde. L’analyse détaillée des effectifs et une procédure de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) ont permis de réduire une partie des réductions d’emplois envisagées, a expliqué la porte-parole.
Alcatel-Lucent compte démarrer un plan de départs volontaires au terme de la consultation des représentants du personnel. Ce plan durerait deux mois et devrait prendre fin le 30 juin 2013.
Les fabricants d’équipements télécoms traversent une période difficile face à la dégradation de la conjoncture, qui pèse sur les revenus de leurs clients opérateurs alors que la guerre des prix continue de faire rage dans le secteur.
Les équipementiers européens doivent en outre faire face à la concurrence des asiatiques Huawei, particulièrement agressifs en matière de prix.
L’annonce d’un nouveau plan de restructuration de la société franco-américaine a sonné comme une nouvelle désillusion pour le groupe issu de la fusion entre Alcatel et Lucent en 2006.
“Ce cinquième plan depuis la fusion entre Alcatel et Lucent est une catastrophe sociale, humaine et industrielle pour les salariés en France et en Europe”, dénoncent les syndicats CFDT, CFE-CGC et CGT dans un communiqué commun.
“Perte de compétences, menaces sur les sites, pas de rajeunissement. Il faut trouver d’autres solutions”, ajoutent-ils.
En Bourse, le titre Alcatel-Lucent gagnait 2% à 90 centimes d’euro à la mi-journée, dans un marché globalement en hausse (+1% pour l’indice CAC 40).
Cyril Altmeyer, édité par Dominique Rodriguez