Un ‘quartier numérique’ parisien dédié aux start-up avant la fin de l’année : c’est le projet qu’a présenté Fleur Pellerin à Libération, le 5 mars. La ministre de l’économie numérique détaillait l’une des 18 mesures de la ‘feuille de route numérique’ présentée par Jean-Marc Ayrault une semaine plus tôt. Le gouvernement a choisi les 25 000m² de la halle Freyssinet, dans le 13e arrondissement, pour accueillir jusqu’à 1 000 jeunes entreprises, qui seront suivies et financées par des investisseurs privés et, a déclaré Fleur Pellerin, probablement par la Caisse des dépôts et consignations.
Lire : ‘Ce que prévoit la ‘feuille de route numérique’ du gouvernement’
L’objectif de ce premier ‘quartier numérique’ sur les quinze prévus en France est d’affirmer Paris comme une ville attractive pour les start-up, au même titre que d’autres capitales européennes. Début 2012, Londres s’était auto-proclamée ‘capitale européenne du numérique’, dans une campagne marketing à l’international censée attirer les entrepreneurs vers elle plutôt que vers les capitales française et allemande. En janvier, Jean-Louis Missika, adjoint au maire de Paris chargé de l’innovation, déclarait Paris bien plus dynamique pour ces jeunes entreprises, notamment grâce à de lourds investissements et la présence de 70 000 m² de surfaces d’incubateurs.
‘Il faut prendre cet objectif de mille start-up avec des pincettes, surtout si l’espace est découpé en 25 m² par start-up, qui ont des tailles très variables’, estime le conseiller en stratégies Olivier Ezratty. ‘Fleur Pellerin cherche aussi à attirer des start-up d’autres pays à Paris, jusqu’à peut-être créer une sorte de zone franche, avec des facilités fiscales, des aides… au même titre que Berlin et Londres. A l’échelle européenne, ce chiffre peut avoir du sens’, estime le spécialiste.
La capitale française (…)
Avant le ‘quartier numérique’ de Paris, les villes numériques en régionFleur Pellerin veut créer un quartier numérique à Paris
Le Conseil national du numérique sera bientôt reformé
La TV connectée se cherche une régulation
Le cloud ‘à la française’ sous le feu des critiques
Inscrivez-vous aux newsletters du Monde.fr