Los Angeles, envoyés spéciaux. Moins en vue que les consoliers, les éditeurs de jeu sont pourtant au cœur de l’E3, le grand rendez-vous mondial du jeu vidéo. Rencontre avec Peter Moore, directeur général d’Electronic Arts.
Au-delà des franchises présentées lors de votre conférence (lundi 10 juin), vous avez tenu à mettre en avant vos deux moteurs de jeux. Pourquoi ?
Le moteur Ignite permet d’élaborer la physique, le mouvement, l’intelligence artificielle et tout ce qui est nécessaire pour les jeux de sport. Avec le moteur Frostbyte, nous pouvons créer des jeux comme Battlefield 4, mais aussi Plantes contre Zombies ou Garden Warfare. Les moteurs nous permettent de réaliser de meilleurs jeux, mais les employés d’EA peuvent aussi aller d’un studio à l’autre, car les outils sont les mêmes. Quand je suis arrivé, il devait y avoir 17 moteurs de jeux différents. Nous avons décidé de mettre fin à ce non-sens, et de n’en avoir plus que deux.
Que pensez-vous de la possibilité d’empêcher ou non le fonctionnement des jeux d’occasion sur les nouvelles machines ?
Nous nous sommes pour le moment plus concentrés sur les nouveaux jeux que sur les jeux d’occasion. Nous devons nous réunir avec nos équipes pour analyser les récentes annonces de Microsoft et de Sony sur ce sujet.
L’an passé, Electronic Arts semblait vouloir investir tous les secteurs du jeux, dont le jeu social. Or, vous avez annoncé l’arrêt de trois jeux sur Facebook, dont une version des Sims. Pourquoi ce retrait ?
La stratégie d’EA a toujours été d’être présent là où les joueurs se trouvent. Par rapport à l’année dernière, le jeu social a rapidement décliné. Nous avons donc demandé à nos équipes dédiées au jeu social de se concentrer sur les plateformes mobiles. Nous nous concentrons aussi sur le modèle free-to-play. Certains n’aiment pas ce système [où l’accès au jeu est gratuit et les contenus additionnels payants] et les joueurs parfois (…)
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