Des mails d’internautes passés au crible, des profils Facebook aspirés, des télécommunications surveillées, des conversations diplomatiques écoutées… Au fil des révélations, l’affaire d’espionnage d’internet, rendue publique par l’ex-agent des services secrets américains (NSA) Edward Snowden, ne cesse de prendre de l’ampleur.
Bien au-delà de la prévention du terrorisme, la NSA semble avoir voulu cartographier les conversations de toute la planète. Pour Jean-Marc Manach, journaliste spécialiste des technologies de l’information et de la protection de la vie privée (et auteur du blog Bug Brother), “nous sommes tous concernés”. Il explique pourquoi à francetv info.
Francetv info : Pourquoi l’espionnage de la NSA semble dépasser la surveillance de potentiels terroristes, et dans quelle mesure cela concerne-t-il chaque citoyen ?
Jean-Marc Manach : Un responsable de la NSA explique dans un des documents rendus publics que leur objectif est d’identifier les personnes en contact avec des cibles de la NSA. C’est “l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours”. Vous n’avez rien fait de mal, vous n’avez rien à vous reprocher, mais le fait de connaître “quelqu’un qui connaît quelqu’un” fait de vous un suspect potentiel. C’est là que nous sommes tous concernés.
Une théorie dit qu’il y a six degrés de séparation entre chaque être humain. Avec internet, nous sommes passés à 4,74. Donc, potentiellement, la moitié des gens connectés peuvent être considérés comme suspects par la NSA. La question, ce n’est pas de savoir si l’on a un comportement terroriste ou suspect, mais si l’on est en lien avec quelqu’un qui est en lien avec quelqu’un. Nous ne sommes plus dans la présomption d’innocence, mais dans la présomption de culpabilité.
Pourquoi cette affaire d’espionnage n’a-t-elle pas éclaté avant ? N’y a-t-il pas de précédents ?
Beaucoup de gens trouvent (…)
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