Verizon Communications a annoncé, lundi 2 septembre, un accord en vue du rachat de la participation de 45 % de Vodafone Group dans leur filiale américaine commune Verizon Wireless pour 130 milliards de dollars (98 milliards d’euros). Les conseils d’administration des deux groupes ont approuvé à l’unanimité cette opération, qui devrait être bouclée au premier trimestre 2014.
Suivant les modalités de l’accord, Vodafone se fera payer 58,9 milliards de dollars et recevra pour 60,2 milliards de dollars d’actions Verizon, et 11 milliards seront tirés de diverses transactions, explique Verizon. L’opération représente la deuxième plus importante acquisition jamais effectuée par une entreprise, après celui de Mannesman par Vodafone Airtouch (185,1 milliards), et avant celui de Time Warner par AOL (112 milliards de dollars).
Il s’agit également de la première transaction supérieure à 100 milliards de dollars depuis la scission des activités internationales du groupe américain Altria, qui a donné naissance au cigarettier Philip Morris International en mars 2008 (111 milliards de dollars). Elle représente également plus ou moins le PIB de la Hongrie.
UNE TRANSACTION ATTENDUE DE LONGUE DATE
Cela fait plusieurs années que Verizon tente de remettre la main sur les parts de la société britannique, sans succès. Qu’est-ce qui a changé la donne ? “Verizon est en position de force, explique un analyste interrogé par Le Monde. Son cours de Bourse n’a cessé d’augmenter depuis les six derniers mois et ses taux d’emprunt sont assez bas.” Quant à Vodafone, l’entreprise aurait voulu saisir une offre qui n’aurait peut-être pas été aussi intéressante à l’avenir.
Si Verizon a autant poussé pour prendre le contrôle de la coentreprise, c’est que le géant a besoin de réagir à un marché américain en pleine recomposition. Face à lui, il n’y a plus uniquement le mastodonte ATT, il y a aussi deux plus petits (…)
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