Jeune designer, tout juste sorti de l’université, Dave Hakkens a imaginé un téléphone “en blocs”, dont les composants s’emboîtent sur une grille support. Le but ? Remplacer l’écran (ou la batterie, la mémoire…) lorsque celui-ci se casse, plutôt que de jeter l’appareil tout entier.
Mardi dernier, le jeune homme, qui habite aux Pays-Bas, met une vidéo en ligne sur sa chaîne YouTube pour expliquer ce que pourrait être le Phonebloks. Trois jours plus tard, sa présentation a été vue plus de six millions de fois.
300 000 soutiens
Le site développé pour détailler le projet a implosé sous les requêtes (il est disponible en cache). Sa page Facebook croule sous les commentaires. Et la campagne lancée sur la plateforme Thunderclap (qui permet de faire du bruit sur les réseaux sociaux autour d’un projet) a déjà atteint son objectif : faire connaître l’idée pour attirer des développeurs, commerciaux et ingénieurs. Près de 300 000 personnes ont déjà soutenu le Phonebloks.
L’idée séduira les amateurs de Lego et les écolos. La grille support permet de faire le lien entre tous les composants. Se “clipsent” dessus des “blocs” — la batterie, la mémoire, un haut-parleur, un appareil photo. Lorsque l’un de ces modules est cassé ou usé, il suffit de le changer sans jeter toute la carcasse. L’on sortirait ainsi de l'”obsolescence programmée”.
Complètement utopique ?
Autre avantage: le téléphone s’adapterait au besoin de chacun. Une grand-mère n’a que faire d’un appareil photo? Elle retire ce bloc et gagne de la place pour installer un haut-parleur plus puissant. Un utilisateur qui stocke ces données sur Internet pourra se passer d’une trop grande mémoire. Et à terme, selon le site du projet, il serait même possible d’adapter cette idée à d’autres technologies (tablettes, télés…).
Techniquement, l’idée n’est pas totalement utopique. Des jouets électroniques pour enfants fonctionnent déjà sur un principe similaire. Mais les professeurs d’électronique joints par Rue89 soulignent que le rendu (…)
L’extension de garantie, le juteux business que Darty a sauvéLa fausse vis d’Apple : comment une rumeur se répand sur le Web