Depuis l’annonce du volet social du «plan shift», début octobre, la grogne monte chez les salariés du groupe de télécoms, qui ont organisé mardi une manifestation nationale à Orléans. La direction campe sur ses décisions.
C’est à Orléans que l’intersyndicale d’Alcatel-Lucent a déplacé, mardi, sa manifestation tournante pour s’opposer au «plan shift», annoncé début octobre, qui prévoit 10.000 suppressions de postes dans le monde, dont 900 en France. Ce projet de réduction des coûts va s’accompagner de la fermeture de deux sites en France et du transfert d’activités de trois implantations. De précédents rassemblements de salariés se sont déroulés à Nantes et à Paris, depuis la mi-octobre. Malgré la mobilisation de milliers d’employés, en grande majorité des cadres, la direction n’a pas modifié d’un iota ses projets. A tel point que les discussions sont dans l’impasse. Le 13 novembre, la CFDT a quitté la table des négociations. «La CFDT a refusé l’invitation à la deuxième conférence sociale, puis a proposé des préalables ainsi qu’une révision de la méthode pour se rasseoir à la table des négociations. Les discussions ne sont donc pas fermées et la mobilisation doit continuer de peser sur elles», précise le syndicat. «Cela m’ennuie, car ce syndicat a toujours été ‘responsable’ chez Alcatel. ll a même été une force de proposition pour des orientations stratégiques du groupe», confie un responsable de l’entreprise.
Critiquée pour «avoir renoué avec la confrontation plutôt qu’avec le dialogue social», la direction d’Alcatel-Lucent campe néanmoins sur son projet. «Si je garde plus de sites en France, je risque de devoir tous les fermer», tranche Michel Combes, le directeur général du groupe de télécoms. Et d’ajouter: «Nous devions ajuster nos effectifs. Avec 58 sites dans le monde, l’organisation de notre recherche et développement est inefficace. Dans chaque site, nous avons des fonctions administratives et certains travaux sont dupliqués. Mais notre activité (…) Lire la suite sur Figaro.fr
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