On parle beaucoup de smart city ou de smart cités. Être smart, c’est recourir à un réseau toujours plus puissant d’infrastructures et de services numériques. C’est aussi être à la mode. Or, il faut toujours se méfier un peu de la mode. Et faire attention à ne pas se payer de mots.
La «ville intelligente»: promesse ou chimère? Mirage du marketing urbain ou véritable promesse de renouveau et d’efficacité? Solution à un ensemble de problèmes anciens et nouveaux ou bien ensemble de solutions techniques en quête de marchés et de problèmes à résoudre?
Ce n’est pas la métropole qui est elle-même intelligente (à l’inverse, que serait une ville sotte?), ce sont d’abord ses habitants, ses élus, son administration, ses entreprises. L’intelligence des villes est avant tout l’intelligence des gens. Une métropole intelligente, c’est aussi une ville qui permet une meilleure maîtrise des informations et circulations urbaines à l’ère de la révolution numérique.
Le sujet est international et concerne l’ensemble des zones urbaines, des plus opulentes aux plus déshéritées, des plus anciennes aux plus récentes. D’évidence, il est bien plus facile d’envisager la création de villes plus «intelligentes» là où les villes naissent que là où il faut revoir leur organisation et leurs réseaux. Dans le premier cas, des villes neuves peuvent être envisagées et organisées comme smart. Dans le second cas, les démarches peuvent être plus valablement dites smarter, car il s’agit de rendre plus intelligent l’existant.
S’il n’est absolument pas certain que les données puissent autant changer la ville que l’électricité (comme le soutient une partie de la littérature spécialisée) ni que le big data conduise à transformer la gestion municipale en Big Brother (comme le soutient une autre partie de la littérature spécialisée), le sujet n’en reste pas moins capital.
Si l’approche smart n’est pas la solution miracle (…) Lire la suite sur Slate.fr