Éric Carreel, créateur de Withings, dénonce le peu d’intérêt des élites françaises pour les produits et la production en France. Une erreur stratégique !
Invité d’honneur du forum Netexplo à l’occasion de la présentation du livre Voyage dans la société numérique qui rassemble une série d’innovations radicales, Eric Carreel est revenu cette semaine à l’Unesco sur son parcours d’entrepreneur. Aujourd’hui à la tête de trois entreprises, Withings (balances connectées), Sculpteo (impression 3D) ou encore Invoxia (terminaux de téléphonie fixe), cet entrepreneur de 54 ans vient d’être nommé à la tête d’une mission gouvernementale sur les objets connectés.
Devant l’assistance, il a expliqué : “Beaucoup me demandent ce qu’est innover. Prenez l’exemple de la balance connectée. Des tas de personnes avaient l’idée avant moi. Mais, avec Cédric Hutchings, nous sommes tout simplement ceux qui ont osé se lancer dans l’aventure. Dans quelques années, vous verrez, nos petits enfants ne comprendront pas comment on a pu vivre un jour avec des balances non connectées. (…) En effet, innover, c’est aller de l’avant, parfois tomber et se relever comme on apprend à marcher. Quitte à changer de modèle plusieurs fois : c’est ce que l’on appelle pivoter, et il faut avoir l’agilité pour le faire à tout moment.”
Chez Thomson, “une expérience très douloureuse”
Pourtant, ce serial entrepreneur a aussi connu la vie dans un grand groupe. Ce fut le cas de 2005 à 2008, lorsqu’il a rejoint Thomson, à qui il avait revendu sa pépite Inventel. Il y occupe alors le poste du directeur technique de la division des produits domestiques du nouvel ensemble. Un beau poste, certes, mais qui ne le rend pas heureux. “Ce fut une expérience très douloureuse. Non seulement je n’aimais pas les réunions à répétition, mais la hiérarchie ne faisait rien pour encourager l’innovation”, explique-t-il. (…)
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