Andrea Peterson du Washington Post rapporte que l’audience de Pornhub a connu un pic les 7 et 8 janvier, au plus fort du vortex polaire qui a touché l’Amérique du Nord. Comment le Washington Post sait-il cela? Parce que Pornhub l’a rapporté sur son blog «Pornhub Insights», et a accompagné l’annonce de ce graphique bien pratique:
C’est une jolie petite statistique, mais il n’est pas vraiment incroyable qu’un site NSFW ait plus d’audience les jours où les gens sont obligés de rester à la maison au lieu d’aller au travail.
Ce qui est plus fascinant selon moi est que Pornhub a réussi a transformer ses statistiques d’audience en une orgie de publicité grand public en cours. Une recherche dans Google Actualité pour «Pornhub» (ce que je vous recommande fortement à la place d’une recherche «Pornhub» dans Google, surtout si vous êtes au travail) accouche sur un flot régulier d’articles et de posts de blog sur qui regarde du porno, quand, où, pourquoi, et pour combien de temps. Voici un petit échantillon:
Des communiqués de presse de «Pornhub Insights» ont déjà analysé par le passé les effets sur la consommation de porno d’à peu près tout, du shutdown du gouvernement américain à la finale de la Stanley Cup en passant par la mort d’Oussama Ben Laden. Voici quelques autres articles de pus si c’est votre genre de came.
Non seulement ces articles font au site de la publicité gratuite, mais j’imagine qu’ils font beaucoup pour le légitimer dans l’esprit des lecteurs en les faisant se sentir moins pervers pour tout le temps qu’ils y passent. Pour les journalistes, ils offrent un titre alléchant, des pages vues faciles et l’opportunité de placer quelques jeux de mots onanistes. Je ne m’abaisserai bien entendu jamais à de telles pratiques.
J’aimerais pouvoir dire que j’ai à moi tout seul exposé cette farce journalistique, mais en fait je ne suis pas le premier à m’aventurer sur ce (…) Lire la suite sur Slate.fr