Stargate, c’est le nom d’un célèbre film de science-fiction. Et comme aujourd’hui, la fiction, qu’elle soit d’anticipation ou non, est parfois en deçà de la réalité politique. Stargate, c’est aussi le nom du tout dernier projet que vient d’annoncer Donald Trump, au lendemain de son investiture.
Avec ce fameux projet Stargate, 500 milliards de dollars vont être engagés pour doper l’IAIA made in USA. Le financement s’étalera sur cinq ans, avec un premier versement de 100 milliards de dollars pour cette année. Stargate n’est pas une idée de Donald Trump, mais d’un consortium mené par OpenAI et le géant des infrastructures OracleOracle. Et le financement ne provient pas de l’État, mais de SoftBank, la banque japonaise.
Cette nouvelle ère de gouvernance Trump qui débute avec des géants de la tech, désormais conquis par nécessité ou conviction, lui permet de montrer son talent de négociateur. Softbank souhaitait investir initialement 100 milliards de dollars, mais depuis des discussions avec le président, ce sont 400 milliards de plus qui vont être investis dans l’IA sur cinq ans. Toujours avec son esprit martial face aux autres puissances, Trump a souligné que cet argentargent « aurait normalement dû être versé à la Chine ou à d’autres pays » et promet que ce nouveau mandat, « sera l’âge d’or de l’Amérique ».
Le nouvel âge d’or de l’Amérique
Pour ce qui est du projet, ce n’est donc pas celui du nouveau président, et il est en réalité déjà concrétisé en partie par la constructionconstruction de nouveaux centres de donnéescentres de données (data centers, en anglais), notamment au Texas. Selon Altman, le patron d’OpenAI, l’ensemble des dix infrastructures prévues va occuper 20 hectares à terme. C’est gigantesque ! Pour montrer l’intérêt qu’ont les États-Unis à miser sur les IA, les entrepreneurs ont expliqué qu’elles permettront d’anticiper l’arrivée d’un cancercancer et qu’avec le gènegène de la tumeurtumeur cancéreuse, l’IA pourra établir un vaccin ARN efficace. Une opération qui ne prendrait que 48 heures entre la détection du cancer et la vaccinationvaccination du patient, selon Larry Ellison, le patron d’Oracle.
Pour faire fonctionner ces data centers, il faudra également beaucoup d’énergieénergie. Et c’est sans doute pour cette raison que les centres sont en construction au Texas. Cet État est centré autour des énergies. On y trouve du pétrolepétrole, du gazgaz, mais le Texas et le secteur de la high-tech misent aussi sur les énergies renouvelablesénergies renouvelables et le nucléaire avec notamment des mini-réacteurs nucléaires. Ces data centers nécessiteront également de créer des milliers d’emplois, cela viendra un peu plus nourrir le palmarès du nouveau président, même s’il n’est pas vraiment à l’initiative de ce projet. Si Trump a réussi à tirer la couverture à lui, les magnas de la tech pensent essentiellement à leur leadership en matièrematière d’IA et comptent le rester longtemps. Cela devrait être effectivement le cas.