Il y a 68 millions d’années, un Tyrannosaurus rex foulait sur les plaines humides d’un continent qui deviendrait l’Amérique du Nord. Aujourd’hui, l’une des créatures les plus mythiques de l’Histoire s’apprête à faire un retour… inattendu. Non pas sous forme de cloneclone, ni dans un parc à thème, mais dans les vitrines des maisons de luxe, transformée en cuir de TT-Rex, cultivé en laboratoire.
Ce projet futuriste repose sur la découverte récente de collagènecollagène préservé dans des fossiles de dinosaures, une protéineprotéine responsable de la résistancerésistance et de l’élasticitéélasticité des tissus. À partir de ces protéines, les chercheurs de The Organoid Company et de l’entreprise de biotechnologie Lab-Grown Leather ont annoncé pouvoir reconstituer une séquence complète de collagène, dans l’objectif de la traduire ensuite en ADNADN. Ce code serait alors introduit dans des cellules cultivées par Lab-Grown Leather, capables de produire un tissu dense et riche en collagène, semblable au dermederme d’une peau animale.
Une fois tanné, ce tissu donnerait naissance à un cuir… préhistorique. Et les chercheurs espèrent pouvoir obtenir un premier produit d’ici la fin de l’année 2025.
???? BREAKING: VML Netherlands partners with Lab-Grown Leather Ltd. The Organoid Company to create T-Rex leather!
“We’re harnessing the biology of the past to create luxury materials of the future,” says Bas Korsten, Global CCO, Innovation.
Learn more: https://t.co/zt5hKHAXYt pic.twitter.com/QoREqhJpnk
— VML (@vml_global) April 25, 2025
Une mode plus éthique ou une stratégie marketing ?
Pour ses créateurs, cette innovation incarne une alternative éthique et durable au cuir animal traditionnel, dont la production est souvent critiquée pour ses impacts écologiques et la souffrance animale qu’elle implique. Selon les chercheurs, le cuir de dinosauredinosaure serait biodégradablebiodégradable et robuste et ne nécessiterait ni élevage ni abattage.
Mais si l’idée de porter un sac à main en cuir de T-Rex amuse ou fascine, elle ne manque pas de faire grincer des dents. Le coût de production, pour l’instant très élevé, rend sa démocratisation incertaine. Et surtout, cette résurrection d’une espèceespèce éteinte à des fins esthétiques et commerciales soulève un véritable débat éthique : jusqu’où peut-on aller pour séduire le marché du luxe ?
Selon le professeur Che Connon, de Lab-Grown Leather, cette invention « débloque le potentiel d’ingénierie du cuir à partir d’espèces préhistoriques, en commençant par le redoutable T-Rex ». Une déclaration qui laisse entendre que, demain, d’autres créatures disparues pourraient peut-être revenir hanter notre garde-robe.