Dix fois plus loin, quatre fois plus longtemps, dix fois moins bruyant, cinq fois plus de charge utile pour un tarif équivalent, voire moins élevé. Ces chiffres ébouriffants sont ceux des drones de l’Américain SiFly en comparaison de ses concurrents chinois et en premier lieu DJI. Si ces affirmations sont véridiques, ces aéronefsaéronefs sont tout bonnement exceptionnels. Les Q12 et Q250 ne sont pas des petits drones. Ils se destinent essentiellement à l’industrie et sont conçus pour transporter respectivement des charges utiles de 4,5 kilos et de 90,7 kilos. Les engins sont dotés d’une architecture différente de ce que l’on trouve habituellement. Le corps du drone est massif et rectangulaire. Les bras, sans doute constitués de carbonecarbone, sont bien plus longs qu’à l’habituel, avec un angle assez prononcé vers le haut.
La plateforme Q12, plus petite, peut réaliser un vol stationnairevol stationnaire durant deux heures. Elle peut évoluer pendant trois heures avec un rayon d’action de 145 kilomètres. L’engin serait totalement silencieux à 100 mètres, ce qui le destine à un usage en zone urbaine, à des missions civiles spécifiques, ou encore pour répondre aux besoins de furtivitéfurtivité acoustique d’opérations militaires.
SiFly dévoile une vidéo comparative entre les performances de ses drones et ceux de la concurrence chinoise. © SiFly
Il porte 90 kilos de charge pendant 1 heure 20 !
Plus imposant, le Q250 est conçu pour l’emport de charges lourdes. Son autonomie serait de 1 heure 20. Il se destine plus pour la lutte contre les incendies, le transport de fret et l’épandageépandage agricole. Il devrait sortir en 2026. Selon SiFly, cet engin pourrait se substituer à un hélicoptèrehélicoptère pour ce type de missions, en réduisant le coût d’exploitation à celui d’un drone.
Reste à savoir comment SiFly est parvenu à de telles performances. Est-ce que la firme a mis au point des technologies inédites pour optimiser à ce point l’autonomie par rapport à l’emport de charges lourdes ? Sur les images disponibles, il n’y a pourtant rien de véritablement innovant. Et au niveau du tarif, qui n’a d’ailleurs pas été annoncé, comment une entreprise américaine peut-elle produire des drones plus performants et moins coûteux que les modèles chinois comparables ? Pour le moment, on doit se limiter à croire la société sur parole, car, outre ces chiffres délirants, elle ne livre aucun détail.