« Rejoignez le mouvementmouvement du partage ! » C’est avec ces mots que Lucie Basch incite les citoyens responsables à suivre son nouveau projet : Poppins, une applicationapplication pour démocratiser le partage des objets du quotidien. Après s’être fait connaître avec l’application anti-gaspi « Too Good To Go », elle poursuit son objectif pour que le partage devienne un réflexe pour le plus grand nombre car selon elle, « économiquement, écologiquement et socialement, c’est tellement logique, car on peut tous posséder moins, tout en profitant plus ! À la manière de Too Good To Go, Poppins permet à chacun d’entre nous d’agir à son échelle, avec des petits gestes, en participant à résoudre un problème sociétal devenu inacceptable ».
Un clin d’œil au sac de « Mary Poppins »
Avec cette application, chaque utilisateur peut en effet proposer les objets qu’il souhaite mettre en location payante ou gratuite directement depuis son sac Poppins. Un clin d’œilœil à la valise sans fond d’où la célèbre Mary popularisée par Disney tire toutes sortes d’objets improbables. Tente, vélo-cargo, robot de cuisine, siège bébé et bien plus encore, Poppins regroupe toutes les options possibles : voisins, magasins de location de quartier, bibliothèques d’objets ou encore associations. Le téléchargement de l’application est totalement gratuit et tous les profils des utilisateurs sont vérifiés. Un programme de protection intégré permet d’échanger des objets en toute tranquillité avec des paiements sécurisés, une protection automatique jusqu’à 1 000 euros de chaque transaction entre particuliers.
“L’application est disponible partout en France et regroupe déjà plus de 20 000 objets à partager”
Poppins compte déjà plus de 1 000 utilisateurs et 30 commerçants partenaires proposant de la location à Paris, parmi lesquels Les Biens en Commun (outillage et maison), DolceVia (mobilité douce), The Ridery Kitesurf Wing (sports nautiques), Play In Rivoli (jeux de société) ou encore Baby’tems (puériculture). Bien qu’elle soit pour l’instant principalement développée dans la capitale, l’application est disponible partout en France et regroupe déjà plus de 20 000 objets à partager.
L’essor de l’économie du partage
Elle permet ainsi de gagner de l’argentargent, limiter le stockage inutile, combattre la surconsommation et recréer du lien social dans les villes. « Par exemple, en choisissant de louer une tente, vous évitez l’émissionémission de 7,5 kilos de CO2, économisez jusqu’à 250 € et libérez 0,125 m² d’espace chez vous », précise la marque. L’AdemeAdeme estime en effet qu’un logement français abrite en moyenne 2,5 tonnes d’objets en tout genre, qui ont nécessité pas moins de 45 tonnes de matièresmatières premières pour être fabriqués. Tous ne sont pas indispensables à notre quotidien, loin de là. Les appareils électriques et électroniques par exemple : les Français en détiennent 99 en moyenne, dont six ne sont jamais utilisés.
Une étude de l’Institut du développement durabledéveloppement durable et des relations internationales (IDDRI) considère que les biens « partageables » représentent environ un quart des dépenses des ménages et un tiers de leurs déchetsdéchets et qu’ils pourraient permettre une économie jusqu’à 7 % du budget et 20 % des déchets des ménages. Revente, don, troc, location de court terme, emprunt : tous ces modèles d’économie du partage – monétarisés ou non, entre particuliers ou par l’intermédiaire d’entreprises ou d’associations – ont donc de beaux jours devant eux. Ils peuvent permettre d’augmenter la duréedurée d’usage de biens mais aussi éviter un gâchis autant économique qu’environnemental.