Sanctions américaines : un coup raté qui a renforcé l’indépendance numérique de la Chine

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Les sanctions et blocus sur les semi-conducteurssemi-conducteurs imposés par les États-Unis contre la Chine portent leurs fruits, mais pas dans le sens escompté par Washington. Après l’implantation de l’OS pour mobile d’Huawei Harmonie OS sur ses smartphones, le développement de puces aussi douées que celles de Nvidia pour les serveurs dédiés à ses IAIA, c’est au tour de Xiaomi de lancer une nouvelle puce d’une finesse de 3 nm.

Annoncée il y a quelques jours, le SoCSoC XRing O1 est désormais la quatrième puce au monde à bénéficier d’une finesse de 3 nm et elle est prête à la production de massemasse selon Xiaomi. La Chine renforce de fait sa souveraineté et se place au même niveau que les Américains AppleApple, Qualcomm et le Taïwanais MediaTek en termes de puces pour mobiles.

Selon Xiaomi, le XRing O1 contient environ 19 milliards de transistors. C’est à peu près la même quantité que ce que l’on trouve sur le SoC A17 Pro d’Apple datant d’il y a deux ans. Selon les premiers tests indépendants, ses résultats placeraient le XRing O1 parmi les meilleurs SoC au monde. Il pourrait rivaliser aussi bien avec la puce A18 d’Apple et le puissant SoC Snapdragon 8 Elite qui équipe les smartphones haut de gamme actuels.

Comme pour ses nouveaux concurrents, sa finesse de 3 nm offre une densité importante de transistors sur une petite surface. Elle améliore de fait la puissance de calcul et l’efficacité énergétique. En revanche, parvenir à ce résultat est technologiquement difficile à produire à grande échelle. C’est ce point principal qui interroge, car en raison des restrictions d’exportation européennes, il apparait impossible que la Chine ait la capacité de produire industriellement ces puces.

Le modèle de production américain en version chinoise

D’ailleurs, tout est fait par les Américains pour interdire l’accès à la Chine aux équipements de fabrication de puces de pointe. Alors, pour y parvenir, les analystes du secteur suggèrent que Xiaomi ait passé un contrat avec le Taïwanais TSMC. En fin de compte, grâce à la maîtrise de la conception technologique et à la production via Taïwan, avec cette XRing O1, la Chine se retrouve avec un modèle de production presque identique à celui des États-Unis. La seule différence, c’est que ce dernier n’est contraint en rien et pourrait, en théorie, produire ses puces localement.

Dans un premier temps, le SoC XRing O1 va faire ses débuts avec le smartphone 15S Pro et la tablette Pad 7 Ultra de Xiaomi. Bien que le contrat avec Qualcomm soit maintenu avec Xiaomi, ces puces pourraient bien débarquer en parallèle sur le marché européen dans les modèles de la marque. De fait, avec ce genre d’innovation et malgré ce mode de production, la Chine peut très bien renforcer sa concurrence sur les prix notamment sur le segment des smartphones premium.

 

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