Est-ce que 2025 sera enfin l’an 1 des lunettes dites intelligentes avec l’arrivée des Meta Oakley ? Depuis leurs premiers pas, il y a une quinzaine d’années, l’universunivers immersif promis par les lunettes connectées n’a jamais vraiment séduit le grand public. Malgré les échecs, à commencer par celui flagrant des Google Glass, les géants de la high-tech n’ont jamais renoncé à ces accessoires. Et pour cause ! Ils sont encore plus intrusifs que les smartphones pour capter les habitudes de leurs porteurs. Ce que vous voyez, ils peuvent le voir et affiner votre profil à des fins mercantiles, ce qui présente, somme toute, l’essentiel de leur business.
C’est bien pour cette raison que Meta a persévéré pour finalement proposer des lunettes qui ressemblent vraiment à des lunettes. Ce qui a fait décoller les lunettes connectées, c’est la caution d’opticiensopticiens comme Ray-Ban ou aujourd’hui Oakley pour Meta. Au moins, on dispose de véritables paires de lunettes et c’est un bon début. Au niveau des usages, c’est toujours un peu nébuleux : on ne dispose pas encore sur le neznez d’un véritable couteau-suisse comme peut l’être le smartphone, mais on s’en rapproche.
Il y a toutefois du progrès et on peut désormais distinguer deux familles de lunettes : les « connectées » et celles à qui l’on peut, à partir de cette année, vraiment délivrer le titre de « lunettes intelligentes ». Pour ce qui est des connectées, il y a essentiellement deux, voire trois sous-catégories, pour pratiquement autant de sens. Il y a celles qui sont spécialisées dans l’audio, conçues pour écouter de la musique, prendre les appels et discuter à un assistant dopé à l’IAIA. Côté affichage, elles restent passives. Et puis, il a celles spécialisées dans la prise d’images, qui intègrent une petite caméra pour filmer ce que l’on a devant les yeuxyeux, telle une GoPro, mais c’est bien tout.
Disponibles d’ici une quinzaine de jours les Meta Oakley seront vendues à partir de 439 euros. Dédiées aussi bien aux pratiques sportives qu’à la vie quotidienne, avec leurs verres polarisés, elles montent en gamme par rapport aux Ray-Ban de la marque. © Meta
Des lunettes de cyborg
Enfin, une autre catégorie plutôt futuriste fait ses premiers pas. Elle permet d’augmenter, non pas la réalité, mais la vision à la façon d’un cyborg. Avec elles, on peut zoomer ou bien régler les optiques pour voir de loin, de près, etc.
Mais le Graal du moment, ce sont donc les paires de lunettes intelligentes. Celles qui affichent devant les yeux des informations par le truchement de la réalité augmentée. On peut voir sur les verresverres des directions, des messages, des vidéos ou même des animations 3D. Leurs branches intègrent également des écouteurs, elles peuvent filmer, prendre des photos et surtout elles intègrent un assistant IA.
L’IA, c’est bien l’argument qui fait que ces paires de lunettes sont redevenues une priorité pour les constructeurs. Le signe que le secteur ne souhaite pas manquer le virage, c’est qu’AppleApple pourrait bien sortir son modèle.
Apple entre dans la danse
Les Apple Glass ressembleront aux lunettes connectées de Meta, mais en « mieux », car c’est Apple… Elles pourraient sortir en 2026, selon la rumeur. La marque prend généralement peu de risques avant de se lancer dans de tels projets, même si le cas particulier de son casque Vision Pro frise l’échec commercial.
SamsungSamsung a aussi son projet « secret », dont les lunettes seraient potentiellement équipées de la puce XR maison et intégrées à l’IA Galaxy.
Et Google, qui est le premier à avoir essuyé les plâtresplâtres, va sans doute se relancer dans l’aventure également. Les lunettes seront équipées d’AndroidAndroid, d’un appareil photo, de la compatibilité avec l’IA Gemini et d’un micro-écran transparenttransparent optionnel projetant les messages, la navigation et la traduction en temps réel directement sur les verres.
Pour plus d’élégance, les marques Warby Parker et Gentle Monster devraient être de la partie pour le design. Ces Google Android XR Glasses devraient être disponibles en 2026.
Alors qu’il a essuyé douloureusement les plâtres, Google compte revenir avec des lunettes intelligentes. © Google
Pour ce qui est de l’existant, c’est Meta qui mène la danse avec les Ray-Ban Meta et les OakleyOakley. Ces dernières sont encore plus performantes. Elles filment en 3K et leur autonomie de huit heures est deux fois supérieure à celle des Meta. Elles sortiront le 11 juillet.
Comme autre marque, on trouve aussi les One Pro de XReal. Avec la réalité virtuelle, elles permettent de regarder un film ou de répondre à vos e-mails sur un écran virtuel. Et puis il y a aussi le précurseur SnapchatSnapchat. Au lieu d’une simple caméra intégrée, les Snap Specs disposent désormais de la réalité augmentée complète et autonome, intégrée à une paire de lunettes dont l’esthétique reste discutable. Équipées d’une intelligence artificielle (IA), elles permettent de jouer à des jeux en réalité augmentée, de partager un espace 3D avec d’autres personnes et de projeter un système d’exploitationsystème d’exploitation sur la paume de la main. Elles sont également prévues pour 2026.
À moins que Meta n’ait encore misé avec fanfare sur une illusion – telle son ambition avortée du MetaverseMetaverse -, si tout le monde s’y met, c’est que la soupe promet d’être bonne. En tout cas, la technologie et le design sont désormais au rendez-vous.
Reste à convaincre l’utilisateur… Celui qui va porter ces lunettes au quotidien. S’il va pouvoir voir les choses différemment au travers les verres de ses montures, l’IA va également l’observer, comme elle n’a jamais pu le faire auparavant. Est-ce acceptable ? Réponse en 2026.