Très loin au-dessus de nos têtes, un nouveau type de guerre se développe : celle des satellites. Qu’il s’agisse d’engins militaires, ou bien civils, leur perturbation peut engendrer de gros soucis sur terre, dans le ciel ou en mer. Et les menaces proviennent, là aussi, d’engins militaires russes et, dans une moindre mesure de satellites chinois. Face à des manœuvres hostiles, les armées dotées d’engins spatiaux ont développé leur force spatiale, à l’instar de la Space Force américaine, ou encore du Commandement de l’Espace pour la France.
Dernièrement, c’est Paul Tedman, le général du commandement spatial britannique, qui a évoqué lors d’une interview à la BBC, les manœuvres hostiles de la Russie dans l’espace face aux équipements du Royaume-Uni. Selon lui, il ne se passe pas une semaine sans que la Russie cherche à perturber les six satellites militaires du pays. Les engins russes disposent de charges utiles offensives, capables de brouiller de façon persistante les communications des satellites et d’observer leurs activités. Leurs manœuvres se déroulent de façon un peu trop rapprochée de la position des satellites britanniques. Le général indique également que des systèmes terrestres sont à l’œuvre pour perturber ces six satellites.
Des impacts pour les activités civiles
Si l’on en parle peu, le phénomène n’est pourtant pas nouveau. De fait, l’officier supérieur a souligné que ces manœuvres hostiles se sont intensifiées depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Le général Tedman a également soulevé un point important. Comme les satellites civils peuvent être employés pour des besoins militaires, comme le prouve l’emploi de la constellationconstellation Starlink en Ukraine, ces engins sont tout autant menacés que ceux des militaires. Alarmiste, il a expliqué que l’économie britannique dépend de l’espace à hauteur de 450 milliards de livres. Cela correspondrait à près de 20 % du PIBPIB avec l’exploitation des satellites pour les communications, la navigation, les prévisions météométéo, les transferts d’argentsargents…
En réponse à ces agressions, le ministère de la défense britannique a annoncé qu’il planche sur une nouvelle technologie de détection pour repérer les laserslasers que les « adversaires » pourraient utiliser au sol ou dans l’espace pour neutraliser les satellites en les éblouissants, ou bien pour intercepter les communications. Pour le général, si la Russie se montre plus agressive dans l’espace, la Chine est dotée de capacités offensives et de surveillance plus sophistiquées, même si elle les utilise peu. Le développement de ce potentiel offensif chinois inquiète beaucoup plus les États-Unis, comme Futura l’a relevé à plusieurs reprises.