La course aux robots humanoïdes fait rage dernièrement, largement propulsée par les avancées de l’intelligence artificielle. En Occident, nous avons Optimus de Tesla, 1X Neo, ou encore Figure 02, face aux modèles chinois comme G1 ou R1 d’Unitree, ainsi que GR-3 ou N1 de Fourier. Et la Russie compte elle aussi participer. Toutefois, tout ne s’est pas passé comme prévu.

La startup russe Idol Robotics a présenté le tout premier robot humanoïde du pays, baptisé AIdol. Le début d’une nouvelle ère, pourrait-on croire. Une vidéo publiée sur X (ex-Twitter) montre le robot qui arrive (péniblement) sur scène, salue la foule, puis tombe avec des pièces visiblement cassées. Pour ajouter encore au naufrage, quelqu’un tente de tendre une toile noire pour cacher la scène, mais elle est emmêlée et n’est mise en place qu’une fois le robot déjà évacué…

Une simple erreur de calibration ?

AIdol est équipé de 19 servomoteurs, et peut afficher plus d’une douzaine d’émotions et des centaines de « micro-expressions ». Il dispose d’une autonomie de six heures, et peut marcher à 6 km/h. Il mesure 186 cm, pour un poids de 95 kg, soit nettement plus que les concurrents (57 kg pour Optimus de Tesla, ou 35 kg pour G1 d’Unitree). 77 % des composants sont fabriqués en Russie, et la startup espère que ce chiffre atteindra 93 % prochainement.

Vladimir Vitukhin, le PDG d’Idol, attribue l’accident à des problèmes de calibration et des difficultés causées par l’éclairage. « C’est l’apprentissage en temps réel, où une erreur constructive se transforme en savoir, et une erreur néfaste en expérience », a-t-il alors déclaré. Nous avons déjà vu d’autres robots rencontrer des difficultés similaires, et on se souviendra de la présentation en 2021 où le « robot » de Tesla n’était autre qu’une personne dans un costume… Il est possible que le lancement était simplement un peu précipité et que nous le verrons prochainement danser ou faire du kung-fu, mais ce premier aperçu n’est vraiment pas prometteur.