L’intelligence artificielle s’immisce de plus en plus dans le monde du travail, s’occupant des tâches répétitives ou ingrates avec plus ou moins de succès. L’inquiétude monte alors que de nombreuses grandes entreprises ont fait la Une avec des licenciements en masse, affirmant que c’est à cause de l’IA. À l’inverse, de grands noms du monde high-tech vendent l’idée d’un monde utopique, où l’IA travaille pour nous. Elon Musk pense que dans 10 à 20 ans, le travail sera optionnel.
Jensen Huang, président de Nvidia, était au Forum d’investissement américano-saoudien aux côtés du patron de Tesla. Pour lui, l’IA va bien nous enlever certaines tâches, mais cela aura pour effet de nous faire travailler plus, plutôt que moins. En confiant les parties les plus pénibles ou longues aux machines, il prévoit une augmentation de la productivité, qui nous donnera plus de temps à consacrer à nos autres idées.
Jensen Huang et Elon Musk s’expriment au Forum d’investissement américano-saoudien. © Yahoo Finance
Des milliardaires rendus plus riches par l’IA
« Si votre vie devient plus productive et si les choses que vous faites avec beaucoup de difficulté deviennent plus simples, il est très probable que, parce que vous avez tant d’idées, vous aurez plus de temps pour vous consacrer à vos projets », a-t-il affirmé. Il donne aussi l’exemple de radiologues qui utilisent l’IA pour accélérer l’analyse des images, et pourtant la demande continue de croître. Il oublie que les États-Unis, comme la France, connaissent une forte pénurie de radiologues depuis des années.
Les deux hommes ne peuvent que donner une vision optimiste de l’intelligence artificielle, puisqu’elle est au centre de leurs entreprises. Elon Musk avec sa firme xAI et Grok, mais aussi pour piloter son robot humanoïde Optimus. Nvidia, pour sa part, vend les composants pour faire tourner l’IA. Le constructeur vient de publier ses chiffres pour le troisième trimestre qui montrent que 90 % de ses revenus proviennent de la vente de puces pour les centres de données consacrés à l’IA. Des revenus en hausse de 62 % par rapport au troisième trimestre 2024. Il ne va clairement pas dire un mot de travers contre la poule aux œufs d’or…