Les conversations qui sont remontées sur les Timeline étaient-ils des messages privés, ou d’anciens posts du wall déjà publics, comme l’affirme Facebook? L’enquête de la Cnil, qui reçoit ce mardi les dirigeants de Facebook France, devrait aider à faire la lumière sur ce qui s’est réellement produit. Reste que la nouvelle du prétendu incident s’est propagée lundi avec une efficacité redoutable. Méfiance grandissante envers le géant du Web, confiance aveugle en une information peut-être erronée… Explications du phénomène avec Dominique Cardon, sociologue spécialiste des réseaux sociaux, auteur de La Démocratie Internet (Seuil, 2010).
Comment analysez-vous la propagation très rapide sur les réseaux sociaux de ce qui était peut-être une rumeur?
Du côté négatif, on pourrait faire un diagnostic du caractère un peu infantile des médias français qui ont repris l’information sans vraiment d’enquête ni de vérification. En revanche du côté des réseaux sociaux, je trouve ça très sain. Ça témoigne de l’état d’esprit des utilisateurs qui certes ne sont pas prêts à se passer des réseaux sociaux, mais ne sont pas dupes non plus. Alors que d’autres répètent qu’ils sont dans un rapport aliéné, naïf, servile et sans recul vis-à-vis de l’outil dont ils sont addicts. Il existe une sorte de vigilance critique qui a été en l’occurrence un peu trop extrême, mais utile. Il faut parfois être trop paranoïaque. Le fait qu’ils aient relayé l’information me semble moins grave que s’ils n’étaient pas là pour tirer les sonnettes d’alarme sur les sujets relatifs à la vie privée.
Comment expliquer qu’autant de personnes aient pu confondre des posts du wall avec des messages privés?
Ce qu’a inventé Facebook, ce sont les messages pas tout à (…) Lire la suite sur 20minutes.fr
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