Au cours des dernières décennies, le nombre et la gravitégravité des incendies de forêt au Canada ont augmenté en raison des changements climatiqueschangements climatiques et d’un paysage plus propice aux incendies de forêt.

Si les incendies de forêt peuvent ravager les zones qu’ils parcourent directement, la fumée, elle, peut parcourir des milliers de kilomètres, mettant ainsi des millions de personnes supplémentaires en danger en raison de leurs effets néfastes.

Les recherches sur la fumée des incendies et ses impacts sur la santé montrent que la fumée est bien plus qu’un simple irritant. Il apparaît de plus en plus clairement que les personnes âgées, les femmes enceintes et les jeunes enfants sont exposés à des risques accrus pour leur santé, menant notamment à des accouchementsaccouchements prématurés, des hospitalisations et des décès prématurés.

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Pour réduire l’exposition à la fumée, une des solutions consiste à rester enfermé dans un bâtiment et à créer un abri d’airair pur en fermant les portesportes et les fenêtresfenêtres et en utilisant un purificateur d’air pour éliminer la fumée et les autres particules présentes dans l’air.

Cependant, cette solution n’est pas facile à mettre en œuvre pour tout le monde. Bien que les purificateurs d’air achetés en magasin soient efficaces, ils peuvent être coûteux et nécessiter des filtres de remplacement également coûteux.

De plus, de nombreuses maisons ne disposent pas de climatiseurs et ont tendance à emprisonner la chaleur. Fermer toutes les fenêtres signifie également réduire la ventilationventilation, ce qui peut rendre les journées chaudes d’été encore plus désagréables. Une autre solution, popularisée pendant la pandémiepandémie de COVID-19COVID-19, consiste à fabriquer soi-même son purificateur d’air, en utilisant des pièces facilement disponibles dans les quincailleries locales.

Des purificateurs d’air faits maison

En Colombie-Britannique, nous avons lancé The BREATHE Project Project pour étudier les impacts des incendies de forêt et diffuser des informations sur la fabrication de purificateurs d’air maison.

© The BREATHE Project

Un article de 2023 du National Collaborating Centre for Environmental Health a compilé des preuves sur l’efficacité des purificateurs d’air DIY (do-it-yourself, ou « fait maison ») comme alternative aux modèles commerciaux.

Les résultats ont montré que ces purificateurs maison sont non seulement plus abordables et accessibles, mais qu’ils sont également aussi efficaces, à condition d’utiliser les bons composants et de tenir compte de la taille de la pièce.

Cela inclut l’utilisation d’un filtre MERV-13, d’un ventilateur de 75 wattswatts minimum, de ruban adhésif et d’une housse de protection sur les coins avant du ventilateur. Un appareil peut purifier une petite pièce, et plusieurs peuvent être utilisés pour des espaces plus grands.

Les purificateurs d’air DIY permettent également de réduire d’autres contaminants de l’air, tels que les allergènesallergènes, les spores de moisissure, les émissionsémissions provenant des poêles à boisbois, les agents pathogènespathogènes respiratoires, la poussière et la pollution de l’air liés au trafic.

L’Agence de protection de l’environnement des États-Unis a trouvé des résultats similaires dans son analyse des purificateurs d’air DIY, et a conclu que ces appareils sont sûrs à utiliser une fois assemblés.

The BREATHE Project

Notre équipe de l’Université Simon Fraser a collaboré avec la Fondation pulmonaire de la Colombie-Britannique pour partager ces connaissances sur l’air intérieur plus pur avec les communautés de toute la province.

En 2023, nous avons lancé un projet pilote dans la région des Basses-terres continentales pour évaluer la faisabilité d’ateliers de fabrication de purificateurs d’air. Ces ateliers ont été organisés dans des centres communautaires, des bibliothèques, des centres pour aînés et des maisons de quartier, avec une moyenne de participants de plus de 70 ans, souvent en souffrant de maladies chroniques.

Nous avons été surpris de constater que nos ateliers affichaient complets dès la publication de l’annonce, et que des informations sur notre projet se sont rapidement répandues par le bouche-à-oreille au sein des communautés.

Une courte vidéo sur le projet BREATHE et les ateliers de fabrication de purificateurs d’air DIY. © The BREATHE Project

À partir des retours des participants, nous avons ajusté nos supports et créé des vidéos pédagogiques ainsi qu’un manuel de formation pour guider d’autres organisations sur la façon d’organiser des ateliers similaires.

En 2024, nous avons étendu le projet à la région de l’Interior Health Authority en Colombie-Britannique, où les incendies étaient plus fréquents et plus graves.

Nous avons nommé notre initiative BREATHE : Building Resilience to Emerging Airborne Threats and Heat Events (Renforcer la résiliencerésilience face aux menaces aéroportées émergentes et aux événements de chaleurchaleur extrême) et avons ajouté des ressources pour aider les communautés confrontées à la co-exposition de la fumée des incendies et de la chaleur extrême.

The BREATHE Project est désormais partenaire de toutes les autorités sanitaires de la Colombie-Britannique. Nous avons organisé plus de 90 ateliers cette année, principalement dans des régions rurales et éloignées. Ces ateliers ont eu lieu dans la vallée de Cowichan, le Lower Mainland, le centre de l’Okanagan, les Kootenays et les Northern Rockies.

Le projet a permis de fabriquer plus de 2 500 purificateurs d’air et d’apporter des informations essentielles sur la résilience communautaire aux personnes directement exposées à ces risques.

The BREATHE Project sert également de tremplin pour la recherche sur les impacts de la fumée des incendies de forêt sur les populations vulnérables à travers la province.

Tout le monde peut prendre des mesures pour protéger sa santé lorsqu’il fait fumeur à l’extérieur. Nos ressources, y compris nos guides de formation pour formateurs et nos vidéos pas à pas, sont gratuites et disponibles sur notre site web. Si cela vous intéresse d’organiser vos propres ateliers ou de collaborer avec nous, n’hésitez pas à nous contacter via notre site web.

Cert article a été publié sur The Conversation.