Ce que révèle l’avant du futur avion de sixième génération pour la Navy américaine

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En juillet 2024, le président américain Donald Trump annonçait avec force de superlatif l’arrivée prochaine du F-47, un avion de chasse de sixième génération. Un nom sorti de son « imagination », faisant référence bien sûr à son mandat de 47e président des États-Unis. Il désigne en réalité le projet Next Generation AirAir Dominance (NGAD) censé remplacer les F-22 de l’US Air Force à l’horizon 2030. Le projet a été confié à Boeing selon la Maison-Blanche et ce choix est déjà un pari risqué.

De son côté la Navy ne souhaite clairement pas une déclinaisondéclinaison de ce NGAD pour ses porteporte-avions. La spécificité de ses missions lui font préférer ce qu’on appelle le F/A-XX, un avion de combat de sixième génération qui devrait succéder au FA-18E/F super Hornet. Et justement ce projet d’avion secret, l’est beaucoup moins depuis que l’un des concurrents de ce programme, à savoir Northrop Grumman, a dévoilé une nouvelle image de l’appareil.

Pour le moment, hormis un vaguevague cahier des charges, on ne sait pratiquement rien de ce F/A-XX. L’image publiée sur le site de Northrop Grumman donne toutefois quelques indices de conception. On voit l’avant du F/A-XX, mais ni ses ailes ni sa partie arrière. Mais ce que l’on distingue permet de constater que l’industriel tente à nouveau de recyclerrecycler en partie le design de son prototype YF-23 abandonné au profit de ce qu’est devenu le F-22 de Lockheed Martin.

On retrouve le neznez pointu et plat avec le cockpit avancé. Ce que l’on remarque également c’est que les ailes fusionnent avec le fuselagefuselage, telle une voilure mixte, pour augmenter la furtivitéfurtivité. Cette dernière est d’ailleurs renforcée par une entrée d’air placée au-dessus du fuselage pour réduire la signature radar. Élancé, l’avion apparait disposer d’une capacité d’emport importante, pour embarquer de l’armement, des charges utiles diverses ou beaucoup de carburant. On sait déjà que cette capacité d’emport importante correspond à ce qu’attend la Navy.

Avec ses ailes en diamant, le YF-23 était le projet concurrent du YF-22, devenu le F-22. Est-ce que cette fois Northrop Grumman va rafler la mise pour le F/A-XX ? © Nasa

Il y a-t-il la place pour deux avions ?

Le train d’atterrissage renforcé est typique de celui des avions embarqués sur porte-avions pour supporter les atterrissages musclés. Rien qu’avec cette image, on peut considérer que ce F/A-XX répond aux exigences de la Navy. Car si la marine américaine souhaite son F/A-XX, c’est parce qu’elle estime que ses missions sont très différentes de celles de l’Armée de l’air.

Au lieu de miser sur la supériorité aérienne, la Navy compte sur des attaques de navires et des cibles terrestres. Motivée par la menace chinoise, elle souhaite un avion très polyvalent doté d’un rayon d’action conséquent pour mener ses opérations à longue portée. Elle compte aussi renforcer la dissuasion dans l’océan Pacifique. Ainsi, on sait déjà que l’autonomie du F/A-XX doit être supérieure de 25 % à celle du F-35C. L’engin devra également être plus rapide que les avions actuels. Il embarquera une IAIA, ainsi qu’une connectivité renforcée pour mener des missions collaboratives avec des drones de type Loyal Wingman.

Si Northrop Grumman, anticipe et montre qu’il est bien sur les starting-blocks, reste à savoir si l’administration américaine et le Congrès vont répondre aux exigences de la Navy. Pas évident qu’elle accorde un budget permettant de disposer de deux avions de combat de sixième génération plutôt que d’un seul. Alors que les drones sont devenus une priorité pour les États-Unis, il n’est vraiment pas certain que le F/A-XX montre un jour, autre chose que le bout de son nez.

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