Cisco rompt les liens avec le chinois ZTE à cause de l’Iran

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LONDRES (Reuters) – Cisco Systems a mis fin à un partenariat commercial de longue date avec le fabricant de matériel de télécommunications chinois ZTE à l’issue d’une enquête interne sur des accusations de ventes illégales par ce dernier de matériel Cisco en Iran.

L’enquête a été ouverte à la suite de révélations de Reuters au printemps dernier sur la vente par ZTE d’équipements de Cisco et d’autres entreprises américaines à la première entreprise iranienne de télécoms, en violation de l’embargo international.

Le département du Commerce et le FBI ont ouvert leur propres enquêtes.

Une commission du Congrès a par ailleurs estimé dans un rapport rendu public ce lundi que Huawei Technologies et ZTE, les deux premiers fabricants chinois d’équipements pour réseaux télécoms, ne devraient pas être autorisés à opérer sur le territoire américain, l’influence de Pékin au sein de ces sociétés faisant peser une menace sur la sécurité du pays.

Interrogé sur la décision de Cisco, un porte-parole de ZTE a assuré que la société basée à Shengen coopérait pleinement avec les enquêteurs.

“ZTE est extrêmement préoccupé par cette question et est en contact avec Cisco. Dans le même temps, ZTE coopère pleinement avec le gouvernement américain dans l’enquête sur l’Iran. Nous sommes convaincus que cette affaire sera traitée comme il se doit”, a dit David Dai Shu.

Lors d’une interview récente, le directeur général de Cisco, John Chambers, n’avait pas souhaité communiquer le résultat de l’enquête interne sur les ventes de ZTE à l’Iran.

Il avait toutefois prévenu que Cisco “ne tolère pas les ventes directes ou indirectes” de matériel à des pays sous embargo. “Si cela se produit, nous réagissons avec la plus grande fermeté. Je pense donc qu’on peut dire que ça ne se reproduira pas.”

Steve Stecklow, Tangi Salaün pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten

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