Code rouge chez OpenAI : Sam Altman panique, Google écrase avec Gemini 3, Meta rafle les experts

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Le 18 novembre dernier, Google lançait Gemini 3. Le géant de l’Internet revenait de loin et il a vraiment mis le paquet sur la nouvelle version de son IA. Les Benchmarks sont unanimes, Gemini 3 surpasse allègrement ChatGPT. Une véritable gifle pour OpenAI. Son patron, Sam Altman, a déclenché ce qu’on appelle un « code rouge ». Une alerte qui met en pause tous les projets de monétisation (pub, assistants shopping, agents personnels… ) pour se concentrer sur un objectif unique : se rehisser au niveau de Gemini 3.

Il y a trois ans, ce même « code rouge » avait été lancé par Google qui était totalement dépassé par le succès de ChatGPT. Malgré les investissements colossaux d’OpenAI, une grande notoriété et une avance historique, la firme se trouve donc maintenant en position d’urgence défensive.

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De son côté, Google a un atout de taille : la maîtrise de toute une chaîne, avec des accélérateurs maison et des outils dans lesquels l’IA peut être totalement imbriquée, comme Android, Search, ou Chrome.

Pour couronner le tout, cette alerte « rouge » survient en même temps qu’une vague de départs des meilleurs éléments de la firme. Une fuite des cerveaux qui n’aidera certainement pas à faire progresser ChatGPT comme le souhaite Altman.

Avec Gemini 3, Google a frappé suffisamment fort pour faire vaciller le champion de l’IA OpenAI. © Google

L’éthique avant tout

Cette grande migration est avant tout le symptôme de la crise de gouvernance autour de Sam Altman qui s’est déroulée en 2023. Elle avait déjà engendré des démissions de responsables importants, notamment ceux dédiés à la sécurité, c’est-à-dire le contrôle et l’éthique des IA. Alors que les salariés étaient impliqués dans un projet quasi académique dédié au bien commun, ils se sont retrouvés dans une structure à vocation purement commerciale. Un changement radical de posture qui ne correspond pas à leurs valeurs.

Aujourd’hui, l’hémorragie ne cesse pas et OpenAI n’est pas la seule à la subir. C’est également le cas pour Apple qui connaît une brutale série de départs dans ses équipes IA les plus sensibles. Après le responsable IA pour la robotique Jian Zhang, le dernier en date à quitter Cupertino est Alan Dye, le patron des designers des interfaces utilisateur chez Apple. Tous filent chez Meta pour mener des missions équivalentes, mais sans doute avec un énorme chèque à la clé.

Il faut dire que depuis l’arrivée des IA dans notre quotidien, Apple ne parvient pas à se faire une place. La marque peine à lancer un Siri « intelligent » et hésite à promouvoir ses modèles internes ou intégrer des partenaires comme OpenAI ou Anthropic. La crise de confiance en interne sur cette gouvernance erratique explique aussi cette fuite des talents.

Meta, l’aspirateur à cerveaux

Comme la nature a horreur du vide, par un effet de vases communicants, ces « cerveaux » atterrissent pratiquement tous chez Meta. La maison mère de Facebook, qui s’était égarée en misant sur un métavers mort-né, met le paquet pour développer ses IA maison. Meta, c’est vraiment l’aspirateur à experts du moment chez OpenAI et Apple. Ils viennent peupler les Superintelligence Labs de la firme et planchent sur ses projets de modèles ouverts et d’IA générale. C’est également un revirement spectaculaire pour Meta qui, de fait, devient un pôle d’attraction central pour les élites de la discipline.

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Chez Meta, ils retrouvent les racines de leur engagement, c’est-à-dire le développement de modèles relativement ouverts, l’impression d’œuvrer pour le bien commun et pas de pression d’une gouvernance sous tension, ou bien la lourdeur et la lenteur institutionnelle d’un géant comme Apple. Dans ce paysage totalement redessiné, nul n’aurait imaginé que Meta puisse devenir un nid de talents et peut-être finalement s’imposer prochainement comme l’un des leaders de l’IA.

Dans tous les cas, une chose est certaine : l’accélération du développement des IA fait parfois louper le virage à celui qui se trouve en tête. C’est le cas pour OpenAI. Ceux qui ont loupé le départ peuvent remonter la pente aussi brutalement. Quant à ceux qui ne prennent pas de risque, comme Apple, ils resteront à leur place, en fin de peloton.

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