Et si le meilleur service météo, c’était les réseaux sociaux? Une étude scientifique publiée dans Nature le 5 novembre 2013 cherche à le vérifier, et les résultats sont plutôt surprenants, comme le rapporte The Atlantic Cities.
L’équipe de chercheurs anglo-américains s’est fondée sur l’activité du très populaire hébergeur de photos Flickr pendant le passage de l’ouragan Sandy en octobre 2012, qui a fait près de 200 morts, 200.000 sans-abri et causé des coupures de courant spectaculaires à New York et sur la côte Est des Etats-Unis.
L’expérience menée est toute simple: mesurer le volume de photos publiées sur Flickr avec les tags «sandy» et/ou «hurricane » («ouragan» en anglais) pendant le passage de Sandy, et comparer les résultats avec la pression atmosphérique mesurée dans le New Jersey sur la même période. Et voici ce que ça donne:
Schéma publié par Nature. Cliquez sur l’image pour la voir en grand, avec le détail des données exploitées, sur le site de Nature.
Les photos sont représentées par la courbe bleue, la pression atmosphérique par la rouge. En même temps que cette dernière chute (la pression atmosphérique baisse pendant les intempéries), le volume de photos taguées «hurricane» et/ou «sandy» explose.
A priori, rien de surprenant à ce que les internautes parlent d’un évènement au moment où celui-ci se produit, n’est-ce pas? Mais considérez les implications de ce phénomène, tel que l’expose le papier de Nature:
«Ceci nous suggère que dans les cas où il n’y a pas de capteurs à notre disposition, il serait possible de mesurer le nombre de photos Flickr en rapport avec un sujet pour évaluer le niveau actuel de cette catégorie de problèmes.»
Une sorte de crowdsourcing météorologique, en somme. Mieux encore: toujours d’après l’étude, on pourrait mesurer les variations de volumes de photos avec un tag donné, pour savoir quand un évènement, qui ne serait pas nécessairement bien couvert par les médias, (…) Lire la suite sur Slate.fr