Garder une vue globale sur tout ce qui peut bouger de façon suspecte partout sur la Planète, c’est le rêve et l’ambition du département de la Défense aux États-Unis. En sachant tout ce qu’il se passe en temps réel, les militaires américains espèrent pouvoir anticiper les crises et mener des actions préventives. Et ce qui donne les signes d’une préparation militaire d’ampleur, ce sont les déplacements d’aéronefsaéronefs, de navires et de tous les véhicules terrestres. L’idéal reste encore de les identifier précisément, pour connaitre leurs capacités, savoir s’il s’agit d’engins militaires ou civils.
C’est la mission de la National Geospatial-IntelligenceIntelligence Agency (NGA). Cette agence est spécialisée dans la collecte, l’analyse de renseignements provenant d’imageries satellite veut tout savoir pour identifier les mouvementsmouvements suspects sur la Planète. Le souci, c’est qu’analyser les images prend du temps, ce qui entrave une prise de décision rapide face à une menace.
Alors pour parvenir à identifier précisément les véhicules, l’agence compte sur Maxar Intelligence avec l’assistance de l’IAIA. Ce gros contrat entre dans le cadre du programme Luno A de la NGA. L’intégration de l’IA et du machine learning (ML) est une première phase d’exploitation des données géospatiales commerciales, avec des applicationsapplications critiques pour la surveillance économique, environnementale et militaire mondiale.
Sous le regard de l’IA
Avec l’aide de partenaires, comme Satellogic qui dispose d’une constellationconstellation de satellites ou des spécialistes de l’IA (Enabled Intelligence, Strivework), Maxar mise donc sur l’IA pour pouvoir détecter et identifier de façon automatisée et continue les objets sur la surface de la Planète ou en l’airair.
L’apprentissage automatique sera également mis à profit pour classer les différents types d’objets au travers le monde. Selon Maxar, avec cette IA, le renseignement géospatial pourra être réalisé en temps réel en comptant les objets. Elle pourra identifier les « anomaliesanomalies », à savoir les mouvements laissant suspecter la préparation d’une opération militaire ou représentant une menace potentielle. Et pour aller plus loin dans les détails, il sera possible de réaliser des modélisationsmodélisations d’un scénario potentiel, dans les heures suivant la capture d’images. De quoi avoir une vue claire et précise d’une situation et pouvoir réagir en conséquence.
L’universunivers des satellites est ce qu’on appelle « dual ». Les applications peuvent aussi bien être civiles que militaires. Et Maxar fait partie de ces entreprises commerciales qui proposent les deux solutions. Tout est une question de business et ce mélange des genres participe justement à ce qui fait désormais de l’espace un lieu de conflictualité.
C’est d’autant plus le cas que l’administration américaine a une emprise totale sur ces sociétés privées. En mars dernier, l’administration Trump avait d’ailleurs décidé de couper la livraison d’images satellite commerciales de la part de Maxar à l’armée ukrainienne. Une manœuvre qui avait rendu cette dernière totalement aveugle face aux menaces russes.