Depuis 2023, l’application La Trace cherche à démocratiser la pratique grandissante du voyage à vélo. Elle propose des parcours à la journée, des expéditions de plusieurs jours ou de petites explorations nature, adaptées aux débutants comme aux cyclistes aguerris sur des routes calmes et sécurisées.
Chaque itinéraire raconte une histoire : un terroir à découvrir, une vallée à remonter, une forêt à traverser, un littoral à longer, avec les 12 000 meilleurs points d’intérêt répertoriés à ce jour. La Trace s’inscrit dans la tendance des vacances lentes, le slowtourisme qui était d’ailleurs au centre d’une campagne destinée à promouvoir la destination France à l’international.
Le slowtourisme était au centre de la campagne d’Atout France. ©Atout France
L’essor du cyclotourisme en France
Longtemps associée à une pratique de niche, l’itinérance cyclable est devenue en quelques années l’une des formes de tourisme les plus dynamiques du pays. Avec environ 22 millions de Français déclarant pédaler pendant leurs vacances, soit plus que la randonnée pédestre, et plus de 9 millions de séjours cyclistes chaque année, la France s’est imposée comme la deuxième destination mondiale du tourisme à vélo.
La crise sanitaire n’a fait qu’amplifier cette dynamique. Entre 2016 et 2020, le nombre de passages de cyclistes sur les véloroutes et voies vertes avait augmenté de +15 %. En 2020, on enregistrait +28 % de croissance de trafic par rapport à 2019, hors périodes de confinement, 52 % des Français se déclarant plus attirés par le tourisme à vélo qu’avant la crise.
Une filière qui se structure
Ce succès est la conjonction de plusieurs facteurs comme l’envie de ralentir, de voyager près de chez soi, ou de choisir des modes de déplacement plus sobres. Les pouvoirs publics et les acteurs du tourisme à vélo se sont aussi mobilisés ces dernières années. Un schéma national des véloroutes et des voies vertes, complété par des boucles cyclables régionales, a été mis en place pour encourager l’essor du cyclotourisme.
En six ans, le réseau national de voies cyclables a ainsi doublé pour atteindre désormais 26 100 kilomètres, dont 70 % à vocation de loisirs ; 5 500 kilomètres d’itinéraires touristiques régionaux et 3 000 circuits routes et VTT (135 000 km) complètent ce schéma national.
Certains parcours ont même acquis une renommée internationale comme la Vélodyssée (littoral Atlantique), La Loire à Vélo (Val-de-Loire) ou la Via Rhona qui mettent en valeur les richesses géographiques, culturelles et patrimoniales du territoire. La France est d’ailleurs traversée par dix itinéraires européens de routes cyclables réalisées dans le cadre du schéma EuroVelo.
La France, première destination mondiale du cyclotourisme en 2030
Avec plus de 26 000 kilomètres de pistes aménagées, la France affiche une ambition claire : devenir, d’ici à 2030, la première destination mondiale du cyclotourisme. Le pays dispose pour cela de nombreux atouts comme la montée en puissance du vélo électrique qui contribue à démocratiser le cyclotourisme, mais aussi le Tour de France, une vitrine touristique suivie chaque année par 3,5 milliards de téléspectateurs dans le monde.
Reste un défi majeur : consolider l’accessibilité du cyclotourisme. Certaines régions manquent encore d’infrastructures continues ou de services d’accueil adaptés aux amateurs de la petite reine. Pour que le vélo devienne une option de vacances réellement grand public, l’effort d’aménagement devra se poursuivre.
C’est pour cette raison que le vélotourisme occupe une place importante dans le plan Destination France qui consacre 40 millions d’euros au développement du réseau cyclable afin d’offrir des conditions d’accueil optimales pour les cyclotouristes. À l’horizon 2030, quelque 20 000 prestataires devront ainsi être labellisés Accueil vélo, contre 8 000 actuellement, proposant des services d’hébergement, de restauration ou de réparation sur mesure.