Dans les profondeurs du Web : ce réseau crypté sur lequel les trafiquants et les criminels sont quasi incontrôlables

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Accessible en ligne mais non indexée par les moteurs de recherche, cette partie d’Internet pose un vrai problème de sécurité et de légalité.

Pédopornographie, drogue, tueurs à gages… Voilà la liste des “services” auxquels Internet peut donner accès. Et ce, en toute impunité. Non pas qu’il existe des lois autorisant sur la Toile ce qui est illégal dans le “monde réel”. Mais le Web invisible – Deep Web, en anglais – ouvre à des contenus totalement illicites sans que personne ne puisse repérer qui s’adonne à ces recherches. Normalement surveillées par le biais des adresses IP, les connexions deviennent imperceptibles grâce à des programmes tels que Tor – The Onion Router (le routeur oignon).

Ce réseau dissimule l’activité de l’internaute. Libre à lui de se balader sur les sites de son choix sans que les moteurs de recherche traditionnels puissent le repérer. A la base, Tor (qui a reçu le prix du logiciel libre en 2010) avait pour objectif premier la protection de l’anonymat – des sites Internet proposent même des tutoriaux pour apprendre à l’installer et à s’en servir. Rapidement détourné de son objectif initial, ce programme a notamment vu certains de ses serveurs saisis par la justice allemande dans le cadre d’une affaire de pédophilie, en 2006.

Les autorités ont les plus grandes difficultés à lutter contre ces réseaux cachés bien que les choses semblent évoluer peu à peu. Quatre hommes ont récemment été arrêtés au Royaume-Uni dans le cadre d’une enquête menée contre Silk Road, un site clandestin présenté comme “l’eBay de la drogue” et fermé début octobre aux Etats-Unis. Ces hommes sont accusés d’avoir fourni des substances illégales à leurs clients et ont été remis en liberté avec un simple contrôle judiciaire. Selon le directeur général de l’Agence nationale contre le crime, “ces arrestations envoient un message clair aux criminels. L’Internet crypté n’est pas crypté et votre activité anonyme n’est pas anonyme. Ce n’est qu’un début”.

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La victoire des trolls : comment Internet a été abandonné aux tyrans et aux mauvais esprits

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