DeepSeek : inquiétudes sur la collecte de vos données personnelles par la Chine

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« Si c’est gratuit, c’est que vous êtes le produit. » Cette affirmation, souvent utilisée pour critiquer les réseaux sociauxréseaux sociaux, démontre la valeur des données collectées sur les utilisateurs. Si ces plateformes sont gratuites, c’est en grande partie financé par la collecte de données. C’est également vrai pour l’intelligence artificielle, et le succès du nouveau chatbot du chinois DeepSeek inquiète. Le GPDP, l’équivalent italien de la CNIL, a déjà demandé des comptes à DeepSeek d’après un communiqué publié sur son site.

Si l’origine chinoise de DeepSeek ne suffisait pas à mettre la puce à l’oreille, sa politique de confidentialité est très claire : « Nous stockons les informations que nous recueillons dans des serveurs sécurisés situés en République populaire de Chine. » Mais de quelles données parlons-nous, au juste ? Là encore, la politique de confidentialité donne la réponse : « Nous pouvons collecter vos données textuelles ou audio, vos prompts, vos fichiers téléchargés, vos commentaires, l’historique de vos discussions ou tout autre contenu que vous fournissez à notre modèle et à nos services. »

DeepSeek déjà interdit par l’US Navy

La collecte de données est la même en utilisant l’applicationapplication mobilemobile ou l’interface Web. Et ce n’est pas tout, puisque pour utiliser le chatbot, il est nécessaire de s’inscrire, fournissant un certain nombre d’informations personnelles à DeepSeek. Celui-ci peut ensuite collecter des informations sur vos habitudes d’utilisation. Et rien ne garantit que lorsque vous supprimez les discussions, il n’en reste pas une copie sur les serveurs de DeepSeek.

C’est la même problématique qu’avec tous les modèles de chatbot, quel que soit leur pays d’origine. Il est vivement conseillé de ne pas fournir d’informations personnelles ou confidentielles lorsque vous discutez avec une IAIA. Toutefois, en Chine le gouvernement a plus facilement accès aux données des entreprises installées dans le pays. Cela pourrait inciter les États-Unis à le bannir pour des raisons de sécurité nationale, comme TikTokTikTok. L’U.S. Navy a d’ailleurs déjà interdit son utilisation. De plus, DeepSeek devra justifier au GPDP qu’il respecte le règlement général sur la protection des donnéesrèglement général sur la protection des données (RGPD) en Europe. La bonne nouvelle est que le chatbot est publié sous licence libre, et disponible sur GitHub. Ceux qui ont les connaissances et le matériel nécessaire peuvent télécharger le chatbot de DeepSeek pour le faire tourner localement. Ainsi, il n’enverra aucune information en Chine.

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