La seconde chance est au cœur du projet d’Ecodair. Une seconde chance à du matériel informatique reconditionné pour être revendu avec une garantie d’un à trois ans à des prix jusqu’à 50 % moins chers que le neuf. Une seconde chance aussi aux 80 % de ses collaborateurs en situation de fragilité, avec un handicap psychique, physiquephysique ou cognitif, ou encore en parcours d’insertion professionnelle.
« Nous rassemblons différentes modalités d’accueil et d’insertion, qui correspondent à une grande diversité de profils et de situations : ESAT, entreprise adaptée, entreprise d’insertion, atelier chantier d’insertion », précise Jean-Baptiste Sellal, commercial enthousiaste pour l’entreprise.
Ecodair allie écologie numérique et engagement social. © Freepik
60 000 ordinateurs par an
Créée en 2004, Ecodair est une entreprise solidaire d’utilité sociale (ESUS), qui reconditionne donc en moyenne 60 000 ordinateurs par an. Le matériel est collecté parmi chez des entreprises partenaires, dont la flotte informatique est renouvelée en moyenne tous les quatre ans. Ça leur permet de réduire leur impact environnemental, d’améliorer leur bilan RSE, mais aussi de remplir leurs obligations en matièrematière d’emploi de travailleurs en situation de handicap. Il est ensuite reconditionné dans les cinq ateliers implantés en France : Paris, Saclay, Marseille, Lyon, Nantes et bientôt Lille. Ecodair est aussi partenaire certifié du logiciel Blancco pour l’effacement sécurisé des données, conforme au RGPD. Si la matériel n’est plus viable, l’entreprise travaille avec l’éco-organisme Ecologic pour le traitement des déchets électroniques (D3E).
Ordinateurs, écrans, claviersclaviers ou encore souris sont ensuite commercialisés auprès de structures professionnelles – par exemple des centres de formation – ou auprès de particuliers via leur site ou Back Market. Les prix proposés peuvent être jusqu’à 50 % moins chers que le neuf avec en plus du matériel garanti de un à trois ans.
Mais, l’intérêt est aussi évidemment écologique. « Il faut savoir qu’aujourd’hui, une fabrication d’un ordinateur neuf coûte une tonne d’eau, beaucoup de terre et métaux rares, de l’or, du carbonecarbone, donc notre activité évite la fabrication de nouveaux équipements ordinateurs informatiques », explique Jean-Baptiste Sellal.