Le Point.fr a pu s’entretenir avec le P-DG de l’opérateur, en marge d’une visite à Rennes avec Jean-Yves Le Drian axée sur la cybersécurité.
Le patron d’Orange, Stéphane Richard, a prononcé un discours sur la cybersécurité vendredi au centre de sécurité cyber de l’opérateur, à Cesson-Sévigné, près de Rennes. Quelques jours après la cyberattaque qui a frappé Orange, au cours de laquelle des données personnelles de 800 000 clients du groupe ont été dérobées, l’exercice était délicat, et devant Jean-Yves Le Drian, l’homme a à peine évoqué le récent incident. Le Point.fr a pu s’entretenir avec Stéphane Richard en marge de la visite.
“Nous avons été victimes d’une intrusion, qui a porté sur 3 % de nos messageries en France à partir du portail Orange.fr”, nous a confié Stéphane Richard. “C’est une intrusion massive, mais qui a eu des conséquences limitées, puisque les données qui ont été dérobées ne permettent pas une utilisation frauduleuse”, a-t-il ajouté. “Les données bancaires étaient fragmentées et inutilisables”, a-t-il encore précisé. “Néanmoins, cela montre que n’importe quel opérateur peut faire l’objet d’une attaque, comme cela a été le cas en Allemagne ou en Corée récemment.” Et de citer les 16 millions de boîtes piratées, notamment chez Deutsche Telekom. Une façon de minimiser les 800 000 clients touchés chez Orange…
“À chaque attaque, nous progressons”
“Il y a une fatalité à voir la cybercriminalité se développer au même rythme que l’économie numérique, nous a-t-il confié. Ce qui est terrible dans la cybersécurité, c’est qu’il n’y a pas de barrière à l’entrée, et c’est une criminalité qui reste très largement impunie, a-t-il poursuivi, car c’est extrêmement difficile de remonter à la source. Il n’y a pas vraiment de sanction, car on ne trouve pas les auteurs, et je pense donc qu’il y a une fatalité à connaître la (…)
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