Pour suivre les nouvelles pratiques de ses utilisateurs, le réseau social a changé de modèle dans un temps record.
Un an après son introduction en Bourse, Facebook s’est largement transformé, sans toutefois parvenir à rassurer complètement sur son avenir.
Le réseau social est confronté à un casse-tête, avoué au gendarme boursier américain quelques jours seulement avant son introduction sur les marchés: le modèle économique qu’il a construit sur le Web est menacé par la fuite de ses utilisateurs vers le mobile.
Loin d’avoir été résolue en un an, cette question n’en finit pas de devenir plus pressante. Facebook totalise 1,1 milliard de membres, 23 % de plus qu’en mars 2012. Mais ils sont désormais 189 millions, en particulier des jeunes, à ne jamais passer sur son site Internet et à se connecter exclusivement depuis les applications Facebook sur smartphones et le site mobile. Une augmentation de 127 % en un an!
À eux seuls, ces utilisateurs uniquement mobiles suffiraient à former l’un des tout premiers réseaux sociaux dans le monde. Tout irait pour le mieux si Facebook s’était préparé assez à l’avance pour en tirer des revenus. Or, jusqu’en mars de l’année dernière, il ne leur adressait encore aucune publicité.
Reconstruire de zéro
Huit ans après sa création à l’université de Harward, et tout en assistant à l’effondrement de son action, Facebook a donc été contraint de se reconstruire de zéro. Il a commencé par revoir ses applications pour les mettre à niveau de l’expérience sur PC. Mark Zuckerberg a alors édicté une règle simple: chaque nouvelle fonction devait être couplée d’une idée de monétisation. Les équipes publicitaires ont été priées de travailler étroitement avec les équipes produits. L’accès au site Web de certains employés a même été bloqué pour les forcer à utiliser Facebook depuis leur téléphone.
Dans une certaine frénésie, Facebook a ensuite multiplié les types de formats proposés aux annonceurs. Début 2012, le plus raffiné permettait aux (…)
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