Free perturbe le rapprochement des réseaux de Bouygues Telecom et SFR

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Tandis que Bouygues Telecom et SFR négocient depuis cet été un accord de mutualisation, le groupe de Xavier Niel ne veut pas être laissé sur le bord de la route.

Pour les uns c’est un coup de pied dans la fourmilière, pour les autres un cheveu dans la soupe. Free a adressé une lettre à Bouygues Telecom, SFR ainsi qu’à l’autorité de la concurrence et à celle des télécoms (Arcep), dans laquelle il demande à ses deux concurrents de lui soumettre «une proposition raisonnable d’accueil des fréquences de Free Mobile en RAN Sharing sur le réseau que vous envisagez de mutualiser», comme révélé par Les Echos. Autrement dit, Free n’entend pas laisser SFR et Bouygues Telecom continuer à négocier le partage de leur réseau sans s’en mêler. D’autant que l’accord pourrait porter non seulement sur un partage de réseau, mais aussi sur un partage de fréquences.

Cet accord de mutualisation doit permettre à Bouygues Telecom et à SFR d’offrir à leurs abonnés une meilleure converture du territoire, sans pour autant avoir à investir chacun de leur côté dans leur réseau. Un gain de temps et des économies d’échelle sont donc attendues. Dans un tel cas de figure, Free risquerait de se trouver rapidement distancé, avec d’une part un opérateur historique, Orange et d’autre part, un partenariat entre ses deux autres concurrents. Difficile alors pour le groupe de Xavier Niel de continuer à pratiquer des tarifs agressifs dans le mobile tout en dépensant plusieurs milliards pour déployer sur propre réseau. Pour Free, un accord de mutualisation avec des concurrents lui permettrait aussi de faire face aux échéances qui lui sont imposées par l’Arcep, notamment couvrir 75 % du territoire en propre en 2 et 3G d’ici janvier 2015. Chez SFR, on rappelle que les négociations sont en cours et que la demande de Free est «prématurée», tandis que Bouygues Telecom n’a pas encore réagi.

Un coup de poker

«Pour entrer dans un accord de mutualisation, encore faut-il avoir un réseau à mutualiser», ironise un (…) Lire la suite sur Figaro.fr

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