IA : l’arme secrète des entreprises… maîtrisée ou subie ?

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« Ça va arriver, ce n’est qu’une question de temps pour que les gens soient touchés directement dans leur quotidien, et sinon ils le seront par leurs enfants qui vont l’utiliser avant eux », prédit Erwan Simon, CEO de Genial, l’abréviation de « Generative IA Lab ». Comme son nom l’indique, cette start-up bordelaise, née en 2017, aide les entreprises à explorer le potentiel de l’IA générative. Car quatre salariés sur dix ont déjà recours à l’intelligence artificielle au moins une fois par mois, aussi bien pour des usages professionnels (47 %) que professionnels (43 %), selon le baromètre du Centre Inffo de la formation et de l’emploi.

Le problème, c’est que seuls 38 % d’entre eux ont déjà suivi au moins une formation en rapport avec l’IA. Pire, 55 % disent utiliser la technologie sans en informer leur hiérarchie, ce qui n’est pas sans poser des questions en termes de confidentialité, de sécurité et même d’éthique. « Nous voyons bien que l’écueil n’est pas tant technologique, mais plus culturel dans la transformation du changement, qu’il est nécessaire d’accompagner », conseille Erwan Simon.

Explorer les possibilités de l’IA

Tout part en fait de l’usage. « Genial » aide en premier lieu ses clients à explorer les possibilités de l’IA et à développer les compétences nécessaires pour l’intégrer efficacement dans le quotidien de travail. L’idée est de pouvoir identifier les cas d’usages, les impacts induits et ainsi bâtir une feuille de route stratégique pour prioriser les déploiements et s’assurer du retour sur investissement.

« Il y a aussi un enjeu de cadrage autour de la donnée, parce que l’IA n’est pas très intéressante si elle ne touche pas le cœur de l’entreprise, et ça nécessite de penser l’architecture technique, le cadre juridique dans lequel on opère, le choix des IA et des modèles possibles, bien entendu dans une souveraineté, dans une conformité nécessaire, parce que la donnée reste un des actifs majeurs de l’entreprise », ajoute Erwan Simon.

Les fondations avec les premiers utilisateurs

Autre point capital : construire les fondations avec les premiers utilisateurs. « Notre travail consiste aussi à détecter les 30-40 % des salariés aujourd’hui qui utilisent l’IA de manière plus ou moins visible, de s’appuyer sur eux pour comprendre ce qu’ils en tirent et de les mettre en avant vis-à-vis des autres pour qu’ils puissent partager leur retour d’expérience et les rassurer », explique Erwan Simon avant de poursuivre : « Nous avons vu beaucoup de gens réfractaires qui, 3 ou 6 mois plus tard, devenaient nos meilleurs ambassadeurs ». 

De 57 minutes à 3 heures : c’est d’ailleurs le temps journalier que ferait économiser l’IA à ses utilisateurs, d’après une étude Artefact/Odoxa. Ce temps libéré qui peut être réinvesti dans des tâches plus stratégiques, de nouvelles missions et dans l’élargissement de leurs compétences. D’ailleurs, 27 % de tâches actuellement effectuées par des actifs français pourraient être confiées à l’intelligence artificielle d’ici 2030. 

Reste aussi à régler le problème de la souveraineté de l’information. D’ici 2026, le volumevolume des moteurs de recherche traditionnels chutera de 25 % au profit des chatbots d’intelligence artificielleintelligence artificielle, selon Gartner. Ce qui signifie en d’autres termes que ce sont ces outils génératifs qui vont produire l’information et orienter nos choix. « C’est pour cette raison que nous développons avec nos clients la capacité à mettre à disposition des agents conversationnelsagents conversationnels spécialisés pour justement qu’ils aient aussi leur mot à dire », souligne Erwan Simon

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