Cela fait des années que les implants Neuralink N1 et Synchron Stentrode font parler d’eux. Les deux dispositifs permettent à des personnes privées de l’usage de leurs membres de contrôler par la pensée des appareils et de communiquer via un ordinateur, une tablette ou un smartphone. Mais, tout ne se passe pas toujours comme prévu… Avec le temps, les électrodesélectrodes des patients ont tendance à se déconnecter, notamment chez Neuralink.
Toutefois, les différentes entreprises qui planchent sur le sujet avancent à grands pas pour stabiliser ces implants. Parmi les challenges à régler, il y avait jusqu’à maintenant une autre contrainte : pour pouvoir piloter des appareils, il fallait obligatoirement exploiter des connectiques mises au point par Synchron ou Neuralink. De plus, les réglages des commandes par la pensée étaient fastidieux.
Aujourd’hui, Synchron et AppleApple viennent de simplifier les choses en proposant un système de connexion ouvert à toute entreprise qui commercialise des interfaces cerveaucerveau-machine (ICM). Dans le cas présent, les deux partenaires ont mis au point un système plus fluide qui indique clairement au patient si sa requête a bien été interprétée.
Démonstration du nouveau système de contrôle par la pensée mis au point par Apple et Synchron. © Synchron
« Il m’a redonné une partie de ma vie. » Mark Jackson (patient testeur du système)
L’interface fonctionne via une simple connexion Bluetooth. Elle est compatible avec iOSiOS, iPadOS et visionOS. Avec ce procédé, l’ICM est reconnue par l’appareil Apple comme un clavier ou une souris. À priori, cela peut fonctionner avec le Neuralink d’Elon MuskElon Musk également, mais Synchron a pris une longueur d’avance avec un test grandeur nature réalisé avec un patient.
Ce patient s’appelle Mark Jackson et il est atteint de la maladie de Charcot. Grâce à cette connectique Bluetooth, l’implantimplant Stentrode lui permet de contrôler son iPad par la seule pensée. Il peut ainsi naviguer sur l’écran de l’iPad, gérer ses applicationsapplications et rédiger du texte, sans utiliser ses mains, sa voix ou ses yeuxyeux. Dans une vidéo publiée sur le compte YouTubeYouTube de Synchron, il explique qu’il peut ainsi « envoyer des messages à ses proches, lire les actualités et rester connecté au monde ».
La grande nouveauté de ce système est l’arrivée d’un niveau indiquant la qualité du signal lorsque le patient souhaite sélectionner une application. Autrement dit, cela permet de savoir si la pensée du patient est bien interprétée par la machine.
Un cadre bleuté se superpose à l’élément avec lequel le patient souhaite interagir. Plus le cadre de sélection est rempli de bleu, meilleure est la connectivité. Si le signal est faible, le patient doit prendre le temps de recentrer son attention pour parvenir à ses fins. À force de pratique, il finit par trouver des techniques qui lui permettent de rendre le procédé plus réactifréactif.
Il s’agit d’un vrai progrès car, auparavant, il n’existait aucune jauge et il était nécessaire de réaliser de lourds tests cliniques avec des spécialistes pour régler l’interface et améliorer l’interactivité.