Selon l’ESAESA, 54 000 débris spatiaux de plus de 10 centimètres filent en orbiteorbite à 28 000 km/h autour de la Terre. En dessous de cette taille, c’est une nuée de 1,5 million de petits débris qui flottent également au-dessus de nos têtes. Les plus gros sont référencés et suivis, mais les autres ne peuvent pas être identifiés. Et tous ont la capacité d’anéantir un satellite ou de détériorer les deux stations spatialesstations spatiales (l’ISSISS et la CSS).
Au total, 1 000 alertes de collision par jour sont émises. Le plus inquiétant, c’est que le phénomène s’amplifie à grande vitessevitesse depuis que des magnats comme Elon MuskElon Musk investissent l’espace avec leurs constellationsconstellations de satellites.
SpaceXSpaceX, par exemple, compte déjà quelque 8 600 satellites StarlinkStarlink actifs. Il y a ceux qui arrivent en orbite et il y a ceux qui, en fin de vie, retombent vers la Terre. Jusqu’à cinq satellites Starlink sont ainsi désorbités chaque jour. Or, lors des lancements et redescentes, certains fragments de lanceurslanceurs ou de petites pièces restent en orbite. Pour ne rien arranger, il se produit très régulièrement de petits impacts causés par de minuscules débris sur les satellites actifs. Ils ne les détruisent pas, mais génèrent d’autres débris en fragmentant leur fin blindage.
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Des écailles en guise de blindage
La société américaine Atomic-6 a trouvé une parade. Elle appelle cela une « armure spatiale » (Space Armor), conçue pour protéger les objets et les astronautesastronautes en orbite. Ce blindage est constitué de tuilestuiles hexagonales légères, fabriquées à partir de composite-résine. Selon la firme, cette protection peut encaisser les impacts de tous les débris indétectables de moins de trois millimètres et 90 % des autres actuellement en orbite terrestre basse.
Atomic-6 affirme qu’il n’a fallu que 18 mois pour passer du concept au produit final. Au lieu d’une forme hexagonale, l’entreprise peut adapter la configuration de la protection en fonction des besoins. Des tests ont déjà démontré la capacité de ces tuiles à résister à d’importants tirs de projectiles au sol.
La société a expliqué que les premiers satellites équipés de ces tuiles pourraient être lancés dès 2026. Et comme dans l’espace, le civil se mêle désormais au militaire, Atomic-6 explique que son blindage est également une solution pour contrer d’éventuelles attaques d’objets spatiaux offensifs.