« Ils n’existaient que sur le papier il y a moins de deux ans et ils seront prêts à voler cet été. » C’est ce que vient de déclarer David W. Allvin, le chef d’état-major de l’armée de l’airair américaine au sujet des futurs drones de combat collaboratif. Ce type de drone, autrement appelé Loyal Wingman ou « ailier fidèle », accompagne un avion de chasse piloté pour étendre ses capacités de renseignement, de protection ou encore d’attaque lors d’une mission de combat. Jusqu’à présent, il n’y avait que des prototypes, mais avec cette annonce, cela signifie que l’US Air Force va rendre opérationnels ces drones d’ici quelques mois.
Les deux modèles retenus par l’armée américaine sont les YFQ-42A de General Atomics et le YFQ-44A d’Anduril, dont Futura a régulièrement relaté les avancées. Le « Y » qui précède leur appellation signifie qu’il s’agit jusqu’à maintenant de prototypes. À partir du moment où ils seront produits en série, cette lettre va disparaître. Les deux engins font la moitié de la taille d’un avion de combat et peuvent être équipés de différentes charges utiles selon les besoins. Ils seront interconnectés avec les F-22 Raptor et le F-35 Lightning II pour mener leurs missions.
Un coup d’avance
Avec cette annonce, les États-Unis vont donc devenir le premier pays à se lancer dans ce nouveau type de combat collaboratif homme-machine. Dans le reste du monde, des projets similaires existent, mais ils n’en sont qu’à leurs balbutiements.
C’est notamment le cas du Système de combat aérien du futur, le Scaf, en Europe. Ce projet comportera un avion de combat de nouvelle génération, le NGF, qui devrait être le remplaçant du Rafale. Il sera accompagné d’un drone de combat reposant sur le nEUROnnEUROn, développé par Dassault Aviation. Le projet est très loin d’être abouti, les premiers vols d’essais du démonstrateurdémonstrateur de l’avion de chasse ne sont pas prévus avant 2028. Le Scaf ne devrait donc pas rejoindre le ciel avant l’horizon 2040. Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y aura pas de système de combat collaboratif aérien avant, car avec son standard F4.1 actuel, le Rafale serait tout à fait capable de mener ce type de mission avec un drone. L’Eurofighter bénéficiera aussi du même type d’avancée avec un projet de drone accompagnant, conçu par Airbus.
Dans tous les cas, et à moins qu’il y ait une accélération des programmes, les premiers ensembles de combat collaboratif européens ne devraient pas prendre l’air avant 2030.