Les armes à énergieénergie sont-elles le futur des armées et de l’industrie de Défense ? De Fallout à Star Wars, en passant par Star Trek, l’utilisation d’arsenaux à énergie dirigée soulève de nombreuses suppositions, et certains pays semblent en passe de créer des prototypes exploitables. C’est notamment le cas de la Chine.
Des chercheurs chinois affirment avoir élaboré une « arme à micro-ondes de haute puissance », relève le South China Morning Post, dans un article datant du 4 novembre. Les premiers essais auraient ainsi permis de faire converger plusieurs rayons énergétiques en un faisceau plus puissant. Une méthode qui n’est pas sans rappeler la célèbre ÉtoileÉtoile noire, exploitée par l’Empire dans la trilogie originale de George Lucas.
Un contrôle ultra-précis de l’énergie
Réaliser une telle arme et réussir à la rendre efficace nécessite de réunir de nombreux paramètres. Dans un premier temps, une précision absolument infaillible : il faut que chaque faisceau converge en un point précis pour agréger la puissance nécessaire. Chaque émetteur à micro-ondes doit être positionné et aligné au millimètre près.
D’après LiveScience, les émetteurs auraient été connectés avec des fibres optiques pour atteindre une synchronisation optimale. Connectée par une plateforme de contrôle centrale, la synchronisation atteinte a été estimée à 170 picosecondespicosecondes (une picoseconde = 10-12 seconde). Toujours selon le South China Morning Post, un scientifique aurait révélé que la convergence de faisceaux aurait cependant provoqué une perte d’énergie, de sorte que 1 + 1 2.
Succès du test du laser à semi-conducteurs de l’USS Portland. © US Navy
Un constat étonnant bousculant le concept même de la loi de conservation de l’énergie. Cette dernière dispose du fait selon lequel l’énergie ne peut ni être créée ni détruite. Le prototype testé par la Chine est donc l’objet d’un paradoxe que Whitehead et Russell n’auraient pas renié. Aucun élément supplémentaire ne vient toutefois étayer cette assertion qui n’est actuellement qu’un objet d’élucubrations.
Science-fiction d’hier, réalité de demain ?
Sur le papier, les déclarations des scientifiques chinois intriguent. Mais l’utilisation d’une telle arme occasionnerait de nombreuses contraintes. Pour rendre l’arme létale, il faudrait émettre une quantité colossale d’énergie. Quelle source de production utiliser, et comment stocker cette énergie sur des unités mobilesmobiles, hypothétiquement déployées sur le terrain ?
Dans le registre des armes fictives, on estime que 28 kW d’énergie seraient nécessaires pour allumer brièvement un sabre laser… Quels seraient alors les pré-requis pour une simili-Étoile noire ! Sur un théâtre de guerre, l’utilisation d’un tel arsenal est actuellement irréaliste : outre la précision extrême du dispositif, aucun élément (particules, véhicules, bâtiment…) ne devrait entraver l’émissionémission du rayon.
Voir des armées détruire leurs ennemis à coups d’armes de rayons de la mort ? Peu probable, donc. Mais plusieurs grandes puissances travaillent à utiliser la technologie laserlaser pour les implémenterimplémenter au sein des forces militaires. Le Royaume-Uni évoquait en janvier 2024 l’existence du projet Dragonfire, destiné à détruire des cibles aériennes comme des missiles ou des drones, grâce à des faisceaux laser. Même son de cloche du côté des États-Unis, ayant mis en service l’AN-SEQ-3 en 2014, arme défensive chargée de désorienter et détruire les drones en se basant sur le principe d’un puissant laser.