La Cnil condamne Google à seulement 150.000 euros… nos données ne valent-elles rien?

Author:

La Cnil a prononcé contre Google une sanction pécuniaire de 150.000 euros, pour non-respect de notre vie privée, a-t-elle annoncé dans un communiqué ce 8 janvier.

La Commission en charge de protéger les libertés individuelles et les données personnelles des Français a pris cette décision le 3 janvier, estimant que les règles de confidentialité du géant d’Internet ne sont pas conformes à la loi Informatique et libertés (la délibération est à lire ici).

Google a depuis mars 2012 fusionné en une seule les politiques de confidentialité de tous ses services, les Cnil européennes ont alors analysé cette nouvelle politique et conclu qu’elle n’était pas conforme. Google n’ayant pas donné suite à leurs recommandations, six autorités européennes ont engagé des procédures. En Espagne, Google a par exemple été condamné en décembre à une amende de 900.000 euros.

150.000 euros, ce n’est pas cher payé, quand on sait que le chiffre d’affaires de Google au troisième trimestre 2013 était de 14,89 milliards de dollars. 

Mais n’allez pas croire pour autant que nos données personnelles sont en soldes: c’est l’amende maximum que peut demander la Cnil à une entreprise selon la loi informatique et libertés. Celle-ci prévoit que lors du premier manquement d’une entreprise à ses obligations, le montant de la sanction pécuniaire «ne peut excéder 150.000 euros», et en cas de manquement réitéré dans les cinq ans suivant il ne peut excéder 300.000 euros, ou «5% du chiffre d’affaires hors taxes du dernier exercice clos»… dans la limite de 300.000 euros.

Dans son communiqué de presse, la commission note que c’est le montant le plus élevé prononcé jusqu’à maintenant par sa formation restreinte. Interviewée sur France Inter ce 9 janvier matin, la présidente de la Cnil Isabelle Falque-Pierrotin estimait bien cependant qu’il n’était pas assez important:

«Je crois que le montant des amendes auquel peut avoir accès la Cnil est un (…) Lire la suite sur Slate.fr

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *