NAIROBI (Kenya)
Le marché des nouvelles technologies africain se résume en deux chiffres: sept Africains sur dix possèdent leur propre téléphone portable, mais moins de 20% utilisent Internet au moins une fois par mois. Les géants du Web comme Facebook, dont la croissance commence à saturer dans les pays occidentaux, ont bien vu le potentiel d’un continent qu’ils considèrent désormais comme une source majeure de croissance future, et cherchent des moyens d’adapter leurs services aux usages locaux.
Pendant que les géants de l’Internet se préparent à prendre d’assaut le marché africain, des citoyens ont déjà commencé à utiliser les nouvelles technologies, non pas dans le seul but de faire fructifier un marché, mais pour faire vivre des initiatives citoyennes ou sociales dans le but d’améliorer les sociétés dans lesquelles ils vivent.
Début novembre, plusieurs dizaines d’entre eux s’étaient donné rendez-vous à Nairobi pour le Forum 4M, une rencontre de trois jours autour du rôle de l’Internet dans le développement du continent. Rassemblés par CFI, l’agence publique française qui appuie le développement des médias dans les pays émergents. Ils y ont débattu, partagé et présenté des initiatives avec un point commun: mettre l’innovation au service de la société à travers des initiatives gratuites et citoyennes. En voici cinq d’entre elles.
Mobile Parliament | TANZANIE
En France, les citoyens intéressés par les débats parlementaires n’ont qu’à allumer la télé sur LCP et admirer les députés se lancer des moqueries sexistes, des insultes et, parfois, prononcer des discours mémorables. En Tanzanie, seuls quelques débats du Parlement sont retransmis en direct dans l’année, les autres sont résumés et diffusés en différé sur une chaîne câblée que la grande majorité des Tanzaniens ne reçoit pas.
Geoffrey Magila a 21 ans. Ce «développeur social» comme il se présente, qui a créé sa propre entreprise de sécurité (…) Lire la suite sur Slate.fr