Le patron de Volkswagen prêt à accueillir la voiture Apple

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Après des années de calme plat, c’est de nouveau l’affolement général autour de la voiture qu’Apple pourrait lancer en 2021 en 2024. La rumeur a rapidement fait le tour du monde (plusieurs fois), à tel point qu’Herbert Diess, le tout-puissant patron de Volkswagen, l’a évoquée lors d’une discussion sur LinkedIn.

Ce mème a tellement circulé qu’il est impossible d’en déterminer l’origine, mais il reste rigolo quand même.

De manière très diplomatique, le dirigeant accueille favorablement l’arrivée de nouveaux compétiteurs « qui vont certainement accélérer la transformation de notre industrie et lui apporter de nouvelles compétences ». Apple et son accès aux ressources « pratiquement illimité » lui inspire beaucoup de respect, avec ses dimensions « plus grandes que [l’]industrie [automobile] ». Diess conclut : « L’entreprise la plus rentable au monde sera une fois encore une entreprise spécialisée dans la mobilité. Qu’il s’agisse de Tesla, d’Apple, et peut-être même de Volkswagen ».

Dans le monde des grandes entreprises, voir débouler Apple sur son pré carré n’est pas forcément la bonne nouvelle que les déclarations d’intention laissent paraitre, mais le patron du groupe allemand veut faire contre mauvaise fortune bon cœur. Comme cela avait été le cas en 2016, quand Don Butler, responsable chez Ford des véhicules autonomes, trouvait « excitant » qu’Apple veuille se lancer sur ce créneau et lui souhaitait « un grand succès ».

Dans le même temps, Bob Lutz, l’ex-vice président de GM, tenait un discours un peu différent : « Il n’y a absolument aucune raison de penser qu’Apple va faire de l’argent sur ce marché ». À l’époque, le projet Titan faisait tourner les têtes et le moulin des rumeurs, avant qu’Apple en réduise la voilure.

John Gruber, qui est toujours bien informé, a récemment raconté qu’avant le serrage de vis de 2016, Apple avait bel et bien dans son garage secret un concept pour une voiture maison. « Puis, ils ont fait l’addition. Il s’est trouvé que le résultat coûtait si cher qu’ils ont dû sérieusement appuyer sur le bouton reset ». La facture devait être sacrément salée pour qu’Apple lâche l’affaire, le constructeur ne reculant généralement devant rien pour protéger ses marges 1. Y a-t-il une raison de croire que les choses sont différentes aujourd’hui ?

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