Le porte-avions de nouvelle génération français se montre en images

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Lorsque Futura est arrivé sur le grand stand de Naval Group lors du salon Euronaval de Villepinte, le ministre des Armées Sébastien Lecornu était en train d’observer la maquette du futur porteporte-avions français. Le Pang, pour « porte-avions de nouvelle génération » devrait prendre la mer en 2035. Pendant trois ans, la France devrait donc disposer de deux porte-avions, puisque le Charles-de-Gaulle prendra sa retraite en 2038.

Avec la maquette présentée et les dernières images de synthèse, on ne se rend pas vraiment compte que le Pang sera gigantesque. Il devrait être presque deux fois plus imposant que le Charles-de-Gaulle et pourra embarquer une trentaine d’avions de combat de nouvelle génération, des Rafale et des drones.

Le futur porte-avions sera également un poids lourd des mers avec ses 80 000 tonnes. C’est 5 000 tonnes de plus que ce qui était prévu initialement ! Mais cela ne devrait pas poser de souci particulier aux deux réacteurs nucléaires K22, qui le propulseront à une vitessevitesse maximale d’une trentaine de nœudsnœuds. Ces deux chaufferies dégageront une puissance de 220 MW chacune, pour une autonomie de dix ans ! Elles présentent également un avantage supplémentaire, puisqu’elles permettent un départ rapide en quelques minutes, sans contrainte de réchauffage.

Le Pang, aussi gros qu’un porte-avions américain

Le Pang mesurera 310 mètres de long, soit près de 50 mètres de plus que le Charles-de-Gaulle. Globalement, il se rapprochera du gabarit de l’actuel porte-avions américain, le Gerald R. Ford, et sera même plus large. Avec ces navires américains et le vénérable Charles-de-Gaulle, il devrait être le seul à être doté d’une propulsion nucléaire.

S’il est plus grand, plus large, c’est pour accueillir un nombre plus important de Rafale Marine. Il devrait aussi embarquer le potentiel futur NGF, l’avion de combat hyperconnecté du futur, accompagné de son ailier, le drone nEUROnnEUROn, ainsi que d’autres drones conçus pour des missions spécifiques. En tout, une trentaine d’avions de combat pourraient donc être gérés sur le pont du bâtiment. On devrait trouver également des Hawkeye pour la surveillance. Côté équipements, le navire intégrera de puissants brouilleurs et des armements à énergieénergie dirigée. Ces derniers seront alimentés en énergie par la chaufferie nucléaire.

La maquette du Pang présenté à Euronaval. © Sylvain Biget

Trois catapultes à induction

Mais ce qui caractérise la puissance d’un porte-avions, c’est sa capacité à lancer en un temps record les avions de combat qu’il contient. Les catapultes sont donc d’une importance cruciale. Or, à Euronaval, les nouveaux visuels montrent que le Pang disposera de trois catapultes. C’est une de plus que le Charles-de-Gaule avec ses deux catapultes à vapeur R91. Les nouvelles catapultes sont très différentes. D’origine américaine, elles sont électromagnétiques. Baptisées EMALS pour ElectroMagnetic Aircraft Launching System, avec leur moteur linéaire à induction, elles permettent de lancer des aéronefsaéronefs différents en adaptant la propulsion à la massemasse de l’appareil. Sur le rail de catapultage, un chariot est fixé au train de l’avion. Il est alors mis brutalement en mouvementmouvement par le champ magnétiquechamp magnétique du rail.

Comme la consommation d’énergie est adaptée à la masse de l’appareil, le procédé est plus économique que le catapultage à vapeur. Ce n’est pas son seul atout. La maintenance est plus simple, l’impact des contraintes mécaniques sur les aéronefs est moins important. Surtout, il permet de lancer toute une flotte aérienne en quelques minutes.

L’objectif de la Marine nationale est d’être capable de multiplier par deux les sorties aériennes pour parvenir à 60 sorties par jour en cas de combat de haute intensité. Pour le moment, rappelons que seuls les Français et les Américains disposent de porte-avions dotés de catapultes. Sur son tout nouveau Fujan, la Chine vient tout juste de tester un système équivalent. Le porte-avions n’est en revanche pas encore opérationnel.

Tout comme pour le Scaf ou le char du futur, le Pang sera également ultraconnecté. Il embarquera de l’IAIA pour traiter plus rapidement les données des capteurscapteurs. Si pour le moment, on ne peut voir qu’une maquette et quelques clichés, les études préliminaires sont déjà très avancées, et la production du navire devrait débuter dès 2025. Quand le Pang entrera en service, il devrait y avoir autour de 28 porte-avions au lieu d’une vingtaine aujourd’hui.

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