Les mauvaises nouvelles continuent pour les prix de l’électronique en 2026. Selon le journal taïwanais Commercial Times, le patron d’Asus, Samson Hu, et celui d’Acer, Jason Chen, ont confirmé que les tarifs de leurs ordinateurs devraient augmenter en début d’année. Cela fait suite à l’envolée du coût de la mémoire depuis quelques mois, à cause de la demande liée à la construction de centres de données pour l’intelligence artificielle.
Les deux hommes ont fait état d’un consensus entre toutes les marques que les prix des ordinateurs devront refléter l’augmentation du coût de la mémoire. Les appareils vendus jusqu’à présent reposent sur des stocks constitués avant la situation actuelle, ce qui a évité une augmentation des prix des PC pour l’instant.
Mais ce ne sera pas le cas dès le premier trimestre 2026. Asus compte jouer à la fois sur les gammes de produits, les caractéristiques et les tarifs pour répondre au mieux à la demande. Chez Acer, Jason Chen confirme que « les prix au quatrième trimestre de cette année seront différents des prix au premier trimestre de l’année prochaine ».
Moins de RAM et de stockage pour limiter la casse
La mauvaise nouvelle est que pour tenter de limiter les coûts, de nombreux constructeurs vont très certainement réduire la quantité de mémoire vive, offrant seulement 8 gigaoctets au lieu de 16 gigaoctets. Ils pourraient aussi réduire le stockage, la pénurie de mémoire affectant aussi les SSD. Jason Chen ne pense pas qu’il y aura une solution à court terme, mais espère que la situation se calmera l’année prochaine.
Toutefois, certains spécialistes tablent sur des prix durablement élevés jusqu’en 2028. Les deux principaux constructeurs, SK Hynix et Samsung, ne comptent pas augmenter leur capacité de production de manière significative. Il faut trois à cinq ans pour construire une nouvelle usine, ce qui pourrait arriver trop tard, et ils ne veulent pas risquer de se retrouver avec une surproduction sur les bras. Le troisième constructeur, Micron, a abandonné sa marque grand public Crucial pour se concentrer sur la mémoire vive à large bande passante (HBM) demandée par les centres de données, et confirme que la pénurie devrait durer au-delà de 2026.