Bonne nouvelle pour les consommateurs, l’Union européenne a récemment passé un nouveau règlement sur l’écoconception qui vise à prolonger la vie des smartphones et des tablettes. Et s’il ne s’applique qu’aux appareils vendus en Europe, il pourrait affecter le monde entier. C’est par exemple le cas du connecteur USB-C imposé par l’UE, que les constructeurs ont préféré adopter pour tous les marchés.
Le nouveau règlement vise toutes les marques, mais l’effet devrait être plus notable pour les utilisateurs de mobiles Android, l’iPhone étant déjà conforme sur un certain nombre de points.
Tout d’abord, les nouvelles règles permettront aux appareils de durer plus longtemps. Les smartphones et tablettes devront être résistants à l’eau et à la poussière. Au minimum des corps d’un millimètre et des éclaboussures (IP44), mais cette contrainte passe à IP67 si la batterie ne peut pas être remplacée avec des outils de base ou nécessite l’intervention d’un professionnel. La batterie devra encore disposer de 80 % de sa capacité après 800 cycles de charge, une contrainte qui passe à 1 000 cycles de charge si elle n’est pas remplaçable facilement. Et sur ce point, une autre règlementation européenne prendra effet en 2027 qui obligera les constructeurs à installer des batteries amovibles. Attention, cela ne signifie pas qu’il sera possible de les enlever sans démonter le téléphone, mais elles pourront être retirées sans outils spécialisés, et sans avoir besoin de chaleurchaleur ou d’utiliser un solvantsolvant.
Des mises à jour du système d’exploitation
Afin d’éviter que les appareils soient rapidement obsolètes, faisant notamment courir des risques de sécurité aux utilisateurs, le constructeur devra continuer à mettre à jour le système d’exploitation pendant cinq ans après la fin de leur commercialisation (et non pas à partir de la date de lancement). Cela signifie, par exemple, que si un smartphone est commercialisé pendant deux ans, les premiers acheteurs recevront des mises à jour pendant sept ans.
Cela ne devrait pas trop affecter certaines marques comme SamsungSamsung, qui fournit déjà des mises à jour pendant sept ans. Toutefois, le constructeur compte à partir de la date de lancement, ce qui nécessitera peut-être des ajustements selon la duréedurée de commercialisation des modèles. Pour d’autres marques, la transition risque d’être rude. Par exemple, Xiaomi, Redmi et Poco indiquent fournir des mises à jour que pendant deux ans après les premières livraisons…
Les smartphones et tablettes bénéficieront bientôt de nouvelles étiquettes énergétiques. © Commission européenne
Des appareils réparables et plus d’informations
Il sera aussi plus facile de réparer son appareil, puisque les constructeurs devront mettre à disposition des pièces de rechange critiques sous cinq à dix jours ouvrables, et ce pendant sept ans après la fin de sa commercialisation. Enfin, les constructeurs devront assurer un accès non discriminatoire des réparateurs professionnels à tout logiciel ou micrologiciel nécessaire au remplacement.
Le règlement prendra effet le 20 juin. De plus, à cette même date, les constructeurs de smartphones et tablettes devront afficher une étiquette énergétique, comme c’est déjà le cas pour les appareils électroménagers. En plus d’une classe de performance énergétique de A à G, elle affichera la durée d’autonomie de la batterie, le nombre de cycles de charge supportés, ainsi qu’un QR codeQR code pour la documentation technique. Les constructeurs devront également inclure l’indice de protection contre l’eau et la poussière (comme IP67), ainsi qu’une note entre A et E pour la résistancerésistance aux chutes et la réparabilité.