Réseaux sociauxRéseaux sociaux, streaming vidéo, mais aussi, intelligence artificielle : notre consommation numérique ne fait qu’augmenter dans un monde où ces technologies deviennent de plus en plus « indispensables » pour beaucoup d’entre nous. Mais si nous tirons régulièrement la sonnette d’alarme en ce qui concerne les émissionsémissions de gaz à effet de serre liées à notre alimentation, nos transports, ou encore notre chauffage ou climatisationclimatisation, nous oublions trop souvent un autre facteur immense de pollution et, donc de réchauffement climatiqueréchauffement climatique : le le secteur du numérique, justement. Et dans ce secteur, l’utilisation de plus en plus massive de l’intelligence artificielle vient désormais tout bouleverser.
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Une demande massive en électricité, mais pas seulement
L’arrivée de l’intelligence artificielle modifie notre rapport au monde et à la réalité, notre manière de travailler, mais impacte aussi l’environnement. C’est justement l’objet du dernier rapport de l’Agence internationale de l’Énergie (IEA), ÉnergieÉnergie et IA, sorti le 10 avril dernier. La demande mondiale d’électricité en provenance des data centers va plus que doubler d’ici 2030 : elle dépassera l’équivalent de la consommation électrique totale du Japon d’ici 5 ans.
L’évolution de la demande en électricité liée aux différents besoins des data centers d’ici 2030 : les serveurs, les autres équipements, le refroidissement, les infrastructures. © IEA
L’intelligence artificielle va représenter la plus forte hausse de l’ensemble du secteur électrique, + 20 %. Les pays les plus concernés par cette hausse de la consommation électrique sont les États-Unis, le Japon, l’Irlande, et la Malaisie. Parmi tous les secteurs polluants qui contribuent au réchauffement climatique par le biais de leurs émissions de gaz à effet de serregaz à effet de serre (dont le CO2), ce sont les data centers qui vont représenter la plus forte hausse.
Les pays dont la consommation électrique est en train d’exploser sont aussi ceux qui accueillent le plus de data centers. © IEA
La hausse de la consommation électrique n’est pas seulement liée à notre utilisation de l’IA, mais aussi à la constructionconstruction des data centers, qui nécessitent en plus des quantités monstrueuses d’aluminiumaluminium, d’acieracier, de cimentciment, de nombreux produits chimiques et des métauxmétaux rares. Ces minérauxminéraux et métaux rares sont concentrés dans certains pays, dont les terres vont donc être ravagées à grande échelle pour extraire ces matériaux.
L’IA a probablement le pouvoir de régler ses propres problèmes
L’utilisation massive de l’IA ne va-t-elle entraîner que des conséquences négatives sur l’environnement ? En grande partie, mais pas seulement. Le rapport de l’Agence internationale de l’Énergie pointe également le fait que l’intelligence artificielle a le pouvoir de régler ses propres problèmes, en trouvant des solutions aux difficultés environnementales qu’elle pose, mais aussi aux autres problèmes environnementaux de la Planète.
L’IA va faire d’extraordinaires découvertes scientifiques, estime le rapport, lesquelles nous aiderons très probablement à trouver des manières de l’utiliser « plus proprement ». C’est d’ailleurs « l’intelligence artificielle qui va déterminer le futur de l’énergie », précise l’agence, que ce soit d’une manière positive ou négative, ou bien les deux à la fois.