L’Ukraine révèle les secrets du sous-marin nucléaire russe qui devait faire trembler l’Otan : voici ce qu’ils ont découvert !

Author:

Il était censé devenir l’une des terreurs de la mer du Nordmer du Nord et faire trembler l’Otan. Quelques semaines après sa mise en service, le Knyaz Pozharsky, un sous-marin nucléaire lanceurlanceur d’engins (SNLE) russe, n’a plus vraiment de secrets pour personne. Les services de renseignement de la défense ukrainienne (HUR) ont réussi à mettre la main sur de nombreux documents classifiés concernant le fonctionnement du submersible et ils viennent d’en publier quelques-uns. Ces derniers montrent notamment l’organisation de l’équipage ainsi que ses programmes opérationnels, ce qui est plutôt inquiétant pour le Kremlin.

Le Knyaz Pozharsky fait partie des rares SNLE de la classe Borei-A (projet 955A). Il s’agit d’un monstre de 24 000 tonnes en plongée. Il est long de 170 mètres, une taille inhabituelle, sachant que les SNLE français de la classe « Le Triomphant » culminent à 138 mètres de long pour une massemasse de 14 335 tonnes en plongée.

Au niveau de son armement, en plus de torpilles, le Knyaz Pozharsky emporte jusqu’à 16 missiles balistiques intercontinentaux. Il s’agit de R-30 Boulava. Les têtes sont mirvées, c’est-à-dire qu’elles contiennent de 6 à 10 ogives nucléaires. Avec cette puissance de frappe colossale, ce sous-marinsous-marin est l’un des piliers de la dissuasion nucléaire russe et son terrain de jeu est censé être la zone de l’ArctiqueArctique.

Ce tout nouveau SNLE est doté de capacités de furtivitéfurtivité avancées et il est également équipé d’un système de propulsion combinant des jets hydrauliques et une hélice adaptée pour réduire au maximum sa signature acoustique à pleine vitessevitesse.

Si les renseignements militaires ukrainiens n’ont pas dévoilé comment ils sont parvenus à récupérer ces documents, cette prise est clairement de taille. Les documents comportent le nom des marins, leur fonction, leur condition physiquephysique et l’organisation à bord.

Schéma opérationnel de combat du sous-marin Knyaz Pozharsky, indiquant les systèmes critiques à bord et les équipements de contrôle des avaries. © HUR

Bouleversement stratégique

Mais il y a pire. Le livre de bord détaillant les routines quotidiennes, ainsi que les différents protocoles (évacuation de blessés, procédures de remorquage, transferts de fret…), font aussi partie de cette collecte. Mieux encore, la disposition des systèmes de combats et leurs manuels opérationnels ont aussi été divulgués. Enfin, un des éléments techniques importants de cette fuite repose sur un rapport officiel. Il évoque une balise radio qui rencontre un souci de déformation, ce qui est anormal pour un sous-marin aussi récent. Cette information montre que la conception ou la maintenance du submersible pose problème.

Si le secret le mieux gardé d’un sous-marin, c’est-à-dire son hélice, n’a pas été dévoilé, la fuite de ces informations est une catastrophe pour la flotte russe. Les documents récupérés concernent l’ensemble des sous-marins de cette classe et les militaires occidentaux disposent maintenant d’un précieux matériel pour analyser les faiblesses du sous-marin et de son organisation.

La dissuasion nucléaire des SNLE russes est donc compromise et cette faille pourrait bien modifier l’équilibre des stratégies de défense des pays possédant des flottes sous-marines et nucléaires.

Pour le moment, le Kremlin n’a pas réagi à cette annonce. Ce silence est un signal suffisamment fort et prouve que les Ukrainiens sont parvenus à pirater le système et que les documents sont bel et bien authentiques. Il ne fait nul doute que les militaires russes cherchent désormais à renforcer radicalement leur cybersécurité.

Mais pour ce qui est du SNLE, le mal est fait, puisqu’il n’est plus vraiment possible de réaliser des modifications autant sur le plan structurel qu’organisationnel.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *