Les taskarabbits. C’est ainsi que l’on surnomme les individus vivant d’une économie née grâce aux nouvelles technologies et faite en grande partie de services entre particuliers. Mais sur ce nouveau marché, encore faut-il avoir quelque chose à échanger.
Atlantico : Les nouvelles technologies, au sens large du terme, sont souvent encensées pour ce qu’elles génèrent comme valeur et comme emplois. Pourtant, certains emplois sont amenés à disparaître en raison même de ces nouvelles technologies. Quel est le ratio créations/destructions d’emplois de cette industrie ?
Robin Rivaton : Le raisonnement économique à l’appui de cette affirmation est celui de la “destruction créatrice” forgé par J. Schumpeter dans son livre Capitalisme, Socialisme et Démocratie. Il désigne le processus ininterrompu de disparition d’industries conjointement à la création de nouvelles activités économiques, permettant de réembaucher les employés licenciés par les activités en déclin. Toutefois le réemploi n’est pas une prédiction exacte et le bilan peut s’avérer négatif si ces nouvelles filières ont moins recours au travail qu’au capital en tant que facteurs de production.
Je ne crois pas que ce soit le cas pour les industries des nouvelles technologies qui nécessitent sans doute moins de travail direct mais dont l’éco-système qu’elles engendrent est plus riche en emplois. Pour reprendre une comparaison souvent brandie par ceux qui critiquent le ratio créations/destructions d’emplois, General Motors et Apple ont un chiffre d’affaires assez similaire, respectivement 152 et 170 milliards de dollars, mais le premier a près de quatre fois plus d’employés que le second.
Néanmoins s’arrêter à cette comparaison simpliste ne prend pas en compte les emplois générés chez les fournisseurs, qui sont plus nombreux pour Apple, l’entreprise ayant sous-traité une majorité des opérations de production, mais oublie surtout les emplois induits par l’écosystème. Comment ne pas prendre en compte les trois cent (…)lire la suite sur Atlantico
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