Neuralink lui a redonné une voix : le témoignage qui fascine et fait débat

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En janvier dernier, Elon MuskElon Musk a annoncé qu’une troisième personne avait reçu un implantimplant cérébral fabriqué par son entreprise Neuralink, sans donner de détails. Le Neuralink N1 a déjà permis aux deux premiers patients de contrôler un ordinateur par la pensée, leur redonnant une certaine autonomie alors qu’ils étaient paralysés. Nous en savons désormais plus sur l’identité du dernier bénéficiaire de l’implant.

Le troisième patient s’appelle Brad Smith, et il est entièrement paralysé, jusqu’au point d’avoir perdu l’usage de la parole et d’être dépendant d’un ventilateur pour respirer. Son seul moyen de communiquer auparavant était avec un système de suivi des yeuxyeux. L’homme est atteint de sclérose latérale amyotrophiquesclérose latérale amyotrophique, ou maladie de Charcot, une maladie où les motoneuronesmotoneurones meurent progressivement. Il vient de publier une vidéo pour partager son histoire. Et le plus impressionnant est qu’il a pu s’occuper du montage et de la narration lui-même grâce à son implant.

Brad Smith, le troisième patient à recevoir l’implant cérébral Neuralink N1, raconte son expérience. En anglais, activez la traduction automatique des sous-titres. © Bradford Smith

L’implant N1 de Neuralink est composé d’un disque relié à 64 fils ultrafins qui sont placés dans le cerveaucerveau grâce à un robot chirurgical conçu spécialement pour cette opération. Chaque fil contient 16 électrodesélectrodes, pour un total de 1 024 électrodes. Toutes les données sont envoyées à un ordinateur qui les analyse et les transforme en commandes. Les chercheurs ont été confrontés à plusieurs problèmes, notamment les fils souples qui se déplacent, ou alors la formation de tissu cicatriciel qui réduit la sensibilité des électrodes.

Brad Smith a réussi à retrouver sa propre voix grâce à l’utilisation de l’intelligence artificielle. Il a pu utiliser d’anciens enregistrements pour cloner sa voix et narrer sa vidéo. Il a édité sa vidéo sur un MacBook Pro qui traite les données en provenant de son implant, puis déplace le curseur de la souris. Plutôt que de penser à déplacer son bras pour commander la souris, il se focalise sur sa langue, et imagine serrer la mâchoire pour cliquer. Nous sommes encore loin d’un appareil qui pourrait lire ses pensées et parler à sa place en temps réel, mais cela représente une avancée considérable pour ce patient.

Un implant encore au stade expérimental

Neuralink N1 est encore à un stade hautement expérimental, et n’est pas sans risque ni controverse. En 2022, un rapport avait dévoilé que 70 % des primatesprimates utilisés pour les expériences n’avaient pas survécu à l’implant. Et l’année dernière, le premier patient humain à recevoir l’implant a rencontré quelques difficultés. Un certain nombre des 1 024 électrodes a commencé à se rétracter, rendant le contrôle de l’ordinateur plus difficile. Il n’en resterait plus que 15 %.

Les scientifiques ont pu compenser en modifiant les algorithmes, mais impossible à l’heure actuelle de savoir combien de temps fonctionneront les autres électrodes, et s’il sera possible de les remplacer. Les trois patients font partie de l’étude « Prime » de Neuralink qui est censée durer six ans.

Neuralink n’est pas la seule entreprise à travailler sur ce genre d’appareil. Synchron travaille sur Stentrode, qui prend la forme d’un stentstent. Son implantation est beaucoup moins invasive, puisqu’il passe par la jugulaire pour être placé au niveau du cortex moteurcortex moteur. Toutefois, le Stentrode serait de ce fait moins sensible. Une autre entreprise, Precision Neuroscience, a opté pour une bande flexible placée sur la surface du cerveau. Et les implants ne servent pas uniquement à commander des appareils par la pensée. D’autres chercheurs travaillent sur de petits appareils, comme le Digitally programmable Over-brain Therapeutic, ces implants permettraient de traiter la dépression, l’épilepsieépilepsie ou même les troubles bipolairestroubles bipolaires.

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