OpenAI lance son navigateur Atlas… et ce n’est pas une bonne nouvelle pour Google !

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Dernièrement, pour assurer sa défense lors de son dernier procès antitrust aux États-Unis, Google avait affirmé que le Web était désormais moribond face au développement des chatbots et des réseaux sociaux ! Une façon d’expliquer que si on l’obligeait à scinder ses activités publicitaires, le Web et ses acteurs s’écrouleraient immédiatement. Cet argument fallacieux pourrait bien s’avérer vrai, mais d’une autre façon. Là où Google n’a pas tort, c’est que le développement des IA pourrait bien provoquer un déclin… celui, de la toute-puissance de Google.

Puisque les utilisateurs exploitent les chatbots pour s’informer et faire des recherches sur Internet, la tendance du moment est de faire grimper l’IA à bord de navigateurs dédiés.

C’est le cas avec l’intégration totale de Copilot dans Microsoft Edge, mais aussi avec Perplexity, qui propose désormais son propre navigateur, Comet.

Voici maintenant l’arrivée d’un futur poids lourd : Atlas, le navigateur d’OpenAI. D’abord, tout comme les autres, il fait un pied-de-nez à Google puisque, sous le capot, la machinerie est basée sur Chromium, le moteur du (pour le moment) géant de l’internet.

Le navigateur ressemble donc à Google Chrome et ses concurrents, avec sa barre d’adresse qui peut aussi servir à la recherche et son système d’onglets. La différence, c’est qu’au lieu de voir le moteur de recherche Google s’afficher au centre de la page, c’est ChatGPT qui apparaît.

Pour le moment, ce navigateur n’est disponible que sur macOS, mais OpenAI affirme que les versions pour Windows, Android et iOS vont arriver prochainement.

Le navigateur permet, par exemple, de faire un résumé clair d’un long article que vous avez affiché dans votre navigateur. © OpenAI

Conduite autonome dans le navigateur

Qu’est-ce que l’on peut faire avec ChatGPT en guise de moteur de recherche ? En premier lieu, exactement la même chose qu’avec la version chatbot, mais avec une plus grande ouverture sur le Web.

Ainsi, lorsque l’on consulte un site, l’IA analyse celui-ci et peut être interpellée à tout moment pour en réaliser un résumé ou apporter d’autres informations contextuelles. C’est à peu près ce que l’on faisait manuellement auparavant en fournissant un lien au chatbot ou en copiant-collant des éléments du Web pour lui poser des questions. Sauf que, cette fois, l’IA est omniprésente et qu’il n’y a pas besoin de s’évertuer à basculer entre des onglets ou des applis.

Ce qui est nouveau, c’est que ChatGPT peut également être utilisé en tant qu’agent dans le navigateur. Dans ce mode, il pilote le navigateur et peut ouvrir des onglets, cliquer sur des liens, réaliser des recherches autonomes, remplir des formulaires… Par exemple, si vous souhaitez organiser un voyage, il va se lancer dans son organisation tout seul.

Pour le moment, Futura n’a pas pu tester cette fonctionnalité, mais lorsque l’on demande ce type de travaux à ChatGPT, mieux vaut refaire ses propres recherches que de compter les yeux fermés sur l’IA. On risque de se retrouver avec des tarifs délirants ou bien des consignes et informations périmées.

Pour la navigation, l’un des atouts de ce navigateur dopé à l’IA, c’est qu’il est doté d’une bonne mémoire. Il va se souvenir des pages visitées et des contenus lus. ChatGPT peut donc retrouver facilement, sur demande, ce que l’on a déjà recherché. C’est toujours mieux et plus efficace que de passer du temps à fouiller dans un historique de navigation.

Atlas peut prendre la main sur la navigation pour organiser l’événement que vous lui demandez. © OpenAI

Pour ce qui est de la hiérarchie des résultats dans les recherches, reste à savoir comment il procède pour mettre en avant les pages Web sélectionnées.

En attendant que le navigateur soit disponible pour les autres plateformes que macOS, Google a de quoi s’inquiéter : outre le fait que cette nouvelle a fait chuter sa valorisation sur les marchés boursiers, OpenAI dispose déjà d’une réserve de 800 millions d’utilisateurs hebdomadaires. Des adeptes qui pourraient bien basculer vers ce navigateur qui tente d’associer le meilleur des deux mondes.

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