Les prix des ordinateurs vont augmenter. Ce n’est plus une prédiction, mais un fait confirmé par plusieurs marques comme Dell, HP et Lenovo. Avec la construction à outrance de centres de données pour l’intelligence artificielle, certains composants, en particulier la mémoire vive (RAM), connaissent des pénuries, entraînant une envolée des prix.

Pour tenter de limiter la casse, les constructeurs d’ordinateurs ne vont pas se contenter de répercuter les coûts. Ils vont aussi revoir les caractéristiques des appareils à la baisse. Selon TrendForce, les fabricants de PC comme Dell et Lenovo devraient restreindre la quantité de mémoire vive sur les modèles sur lesquels c’est possible.

Les appareils milieu de gamme les plus affectés

Concrètement, cela ne changera rien pour l’entrée de gamme qui devrait rester bloquée à 8 gigaoctets (Go) de RAM. Pour le haut de gamme, les constructeurs préféreront augmenter le prix. C’est sur le milieu de gamme où cela se gâte.

Plutôt que d’inclure 16 Go, ces machines seraient limitées à seulement 8 Go. Même si Microsoft indique un minimum de 4 Go de RAM pour Windows 11, cette quantité de mémoire vive est insuffisante pour une expérience correcte : il est quasiment impossible d’utiliser plusieurs onglets d’un navigateur, sans même évoquer les nouvelles fonctionnalités liées à l’IA.

Avec 8 Go, l’ordinateur est plus fonctionnel, mais cela représente vraiment le minimum. Mais, même dans ce cas, les navigateurs modernes très gourmands en mémoire risquent de saturer par moments la capacité de l’ordinateur. Sur une machine d’entrée de gamme c’est acceptable, mais pas sur un ordinateur de milieu de gamme.

Les smartphones devraient eux aussi être impactés. Au lieu de 4 à 8 Go pour l’entrée de gamme, ils seraient limités à 4 Go. Pour le milieu de gamme, les configurations passeraient de 6 à 12 Go actuellement à 6 à 8 Go, tandis que le haut de gamme resterait figé avec 12 à 16 Go.

Pour ceux qui ont besoin de changer d’ordinateur mais qui espèrent un retour à la normale, l’attente pourrait être longue. Les tarifs pourraient continuer à grimper encore longtemps, et certains spécialistes ne comptent pas sur un retour à la normale avant 2028.